Jusqu’ici limitée aux plus vulnérables
(personnes âgées, immunodéprimées…), la campagne de rappel vaccinal contre le Covid-19 pourrait bientôt s’étendre aux plus de 18 ans. L’Agence Européenne du Médicament (EMA) a en effet approuvé lundi 4 octobre l’administration d’une troisième dose du vaccin Pfizer à l’ensemble de cette catégorie de population six mois après l’injection de la seconde. Des doses de rappel de Comirnaty peuvent être envisagées pour les personnes âgées de 18 ans et plus, au moins six mois après la deuxième dose
, déclare-t-elle ainsi dans un communiqué, soulignant que les données résultant des études menées sur le vaccin par le comité des médicaments à usage humain (CHMP) avaient démontré une augmentation des niveaux d’anticorps lorsqu’une dose de rappel est administrée environ 6 mois après la deuxième dose
chez les 18-55 ans. Une étude similaire est en cours pour le produit Moderna, a ajouté l'Agence. De plus, celle-ci a approuvé l’administration d’une dose de rappel des vaccin à ARN messager Pfizer et Moderna pour les personnes ayant « un système immunitaire gravement affaibli » au moins 28 jours après la seconde dose. Bien qu'il n'y ait aucune preuve directe que la capacité de produire des anticorps chez ces patients protège contre le Covid-19, on s'attend à ce que la dose supplémentaire augmente la protection au moins chez certains patients
, justifie-t-elle. Et de rappeler que chaque Etat européen demeure souverain dans la décision d’organiser ou non une campagne de rappel, la France n’ayant, elle, pas attendu son feu-vert pour la lancer, notamment dans les EHPAD
où elle a débuté au milieu du mois de septembre.
L’avis de l’EMA tombe alors qu’est parue ce mardi 5 octobre dans la revue The Lancet une étude menée par Pfizer et le réseau de santé du consortium américain Kaiser Permanente sur un peu plus de 3,4 millions de personnes indiquant que l’efficacité du vaccin Comirnaty diminue avec le temps, passant de 88 % dans le mois suivant la deuxième injection à 47 % après 5 mois. Il demeure néanmoins efficace à 90 % contre les risques d’hospitalisation pendant au moins 6 mois, infection au variant Delta comprise. Les résultats de l’étude soulignent l’importance de surveiller l’efficacité des vaccins dans le temps et suggèrent qu’injecter une dose de rappel peut être nécessaire pour restaurer les hauts niveaux de protection observés dans les premières semaines suivant la vaccination
, conclut l’étude.
La Rédaction Infirmiers.com
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