Un jeune homme dont l'avant-bras a été arraché par une machine agricole dans le Var vendredi 21 juillet a été opéré avec succès à l'hôpital de la Timone, à Marseille, trois heures et demie seulement après l'accident.
Dans son malheur, il a eu beaucoup de chance. Le vendredi 21 juillet dernier, à 9h, un ouvrier de 32 ans qui s'affairait dans son entreprise varoise a eu l’avant-bras complètement arraché par une machine agricole. Un accident de travail rare mais extrêmement lourd qui aurait pu l'amener à perdre son bras. Pourtant, grâce à une prise en charge à la fois rapide et très efficace, le jeune homme a pu être opéré au Centre Hospitalier de la Timone, à Marseille, trois heures et demie seulement après son accident. Il s'est vu réimplanté son avant-bras, échappant à l'amputation, a-t-on appris par l'APHM qui donne d'autres détails sur l'intervention très délicate
, qui a duré près de six heures
. Celle-ci a été permise par une parfaite coordination entre le SAMU et le service de chirurgie de la main dirigé par le Pr Régis Legré à la Timone (AP-HM)
, précise le communiqué.
Ce jeune homme a pu bénéficier d’une prise en charge très rapide, grâce au SAMU et aux réflexes des sauveteurs qui ont immédiatement placé le membre dans la glace
, a tenu à souligner le Dr Gay, chirurgien spécialisé dans les traumatismes graves des membres, qui s'est chargé de l'opération. Les conditions de transport, par hélicoptère, et le bon fonctionnement de la filière des traumatismes graves des membres que nous avons mise en place à l’AP-HM avec le Pr Legré et le SAMU, nous ont permis d’opérer ce patient dans un délai très rapide, maximisant ainsi les chances de succès de la réimplantation
. Un délai de plus de six heures entre le traumatisme et le geste chirurgical est en effet une contre-indication à la réimplantation, du fait de lésions irréversibles dans les muscles
, précise encore l'AP-HM.
Une intervention rarissime et très délicate
Ce type d’intervention, très rare
, se déroule en plusieurs étapes : stabilisation de l’os, puis revascularisation par suture des vaisseaux. La seconde partie, la plus longue, consiste à recoudre les nerfs, tendons et muscles de la façon la plus minutieuse possible, pour donner au patient le maximum de chances de récupérer graduellement le fonctionnement de sa main
.
Il faudra malgré tout patienter durant trois à six mois
avant d'espérer établir un pronostic fonctionnel
, précise le Dr Gay qui a déjà réimplanté la main de quatre patients, malgré la raréfaction de ce genre d'accident grâce aux mesures de sécurité toujours plus adaptées dans les entreprises. Dans les cas les plus favorables, ceux-ci ont pu récupérer un fonctionnement pratiquement normal après une rééducation spécialisée, un bilan, souhaitons-le, de bon augure pour le jeune homme récemment accidenté. Pour les réimplantations au-dessus du niveau de la main, la récupération est plus longue et la rééducation plus complexe
, indique encore le Dr Gay, qui s'explique : en plus des muscles de la main, les muscles de l’avant-bras et du poignet doivent être réparés, rééduqués et ré-innervés
. â
Susie BOURQUINJournaliste susie.bourquin@infirmiers.com @SusieBourquin
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