Ces hospitalisés en réanimation constituent «une population légèrement plus vulnérable sur le plan socio-économique», observent les services statistiques du ministère de la Santé (Drees) dans ce travail sur l’évolution des séjours en réanimation entre 2014 et 2022, période marquée par l’apparition du Covid-19, publié jeudi 25 juillet. Cela concerne plus particulièrement des patients admis pour Covid-19, pour pathologie liée à la grossesse ou à l’accouchement, troubles mentaux et du comportement, relèvent les auteurs de l'étude. La pandémie a d'ailleurs souligné la vulnérabilité sociale face au risque d’exposition au virus, de forme grave et de décès, rappellent-ils.
Les patients défavorisés représentent 22% des patients de réanimation
Parmi les habitants de France métropolitaine en réanimation, la part de patients vivant dans les communes les plus défavorisées qui rassemblent un cinquième de la population atteint 22%, contre 19% pour ceux habitant dans les communes les plus favorisées, qui regroupent un autre cinquième de la population, selon la Drees. Les bénéficiaires de complémentaires financées par l'Etat et destinées aux plus modestes (CMU-C/ACS ou CSS) sont aussi plus représentés.
Constante augmentation des séjours en réanimation depuis 2015
Entre 2014 et 2022, plus d’un million de séjours hospitaliers ont été pris en charge chaque année en soins critiques, dont en moyenne 244 000 en réanimation. Si 2014 a enregistré le plus faible nombre d’admissions sur cette période (un peu plus de 228 000 séjours en réanimation), les années suivantes ont connu «une constante augmentation du nombre total de séjours en réanimation, d’environ 2% par an en 2015 et 2016, puis de 1% par an en 2017, 2018 et 2019», sur fond d'augmentation globale des séjours hospitaliers.
«Avec l’apparition du Covid-19, le nombre de séjours en réanimation augmente fortement en 2020 et 2021 (259 000 et 257 000, respectivement, +4% par rapport à 2019), puis diminue à 240 000 en 2022, à un niveau inférieur à la tendance d’avant la crise», précise la Drees.
Quels motifs d'admission en réanimation ?
Avant 2020, trois motifs dominaient les admissions en réanimation : les maladies cardio-neurovasculaires, les pathologies respiratoires, les traumatismes et empoisonnements. Dès son apparition, le Covid-19 s’est imposé comme l’un des motifs d'admission les plus fréquents, devenant le deuxième en 2020 et 2021. Entre 2014 et 2022, plus du quart des séjours en réanimation ont débouché sur un décès, lors du séjour à l'hôpital ou moins d'un an après, montre aussi l'étude.
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