Dans un communiqué commun publié le dimanche 7 mars et relayé par le JDD, les sept ordres des professions de santé (infirmiers, médecins, pharmaciens, sages-femmes, chirurgiens-dentistes, masseurs-kinésithérapeutes et pédicures-podologues) appellent l’ensemble des soignants à se faire vacciner. Dans le contexte de la pandémie, ils s'estiment en effet non seulement en première ligne dans le déploiement de la stratégie vaccinale mais ils sont également les plus exposés au virus, alors même qu’ils sont quotidiennement confrontés aux populations les plus fragiles. Dans un message qui se veut particulièrement incitatif, les signataires rappellent que se faire vacciner relève de leur devoir déontologique, protéger leurs patients en toutes circonstances, et parce qu’il est impératif qu’ils puissent eux-mêmes se protéger contre le virus, ainsi que leurs proches, et freiner la propagation de l’épidémie
. Ce communiqué fait suite à la lettre
du ministre des Solidarités et de la Santé, Olivier Véran, adressée vendredi 5 mars à l’ensemble des professionnels de santé, qui les invitait fortement à se faire vacciner. Actuellement, seuls 40% des personnels des EHPAD et 30% des soignants en établissements de santé sont vaccinés, des chiffres jugés bien insuffisants. Un constat qu’a partagé Alain Fischer, le coordinateur de la stratégie vaccinale, au sein du JDD ce dimanche 8 mars, jugeant peu tolérable
que seul un tiers des soignants aient été vaccinés.
Pour autant, alors que se multiplient les injonctions à se faire vacciner adressées aux soignants, les infirmiers, eux, voient leurs compétences vaccinales limitées. Le décret paru dans le Journal Officiel du 5 mars autorise en effet les sages-femmes et les pharmaciens à prescrire et à administrer les vaccins, les infirmiers ne pouvant désormais procéder qu'à la vaccination par ARN messager à condition qu’un médecin puisse intervenir à tout moment
. Une décision qui, dans le contexte de l’accélération de la campagne vaccinale, fait notamment bondir les libéraux, mobilisés depuis un an en première ligne dans la lutte contre la Covid-19 . Dans un communiqué adressé le samedi 6 mars à Olivier Véran, le syndicat Convergence Infirmière s’élève contre ce qu’il estime représenter une véritable incohérence, les pharmaciens, notamment, n’étant pas formés à prendre en charge les effets secondaires que peut induire la vaccination, à la différence des infirmiers. Nous demandons que la nécessité de prescription médicale soit levée, tout comme la présence impérative d’un médecin pour vacciner. Nous demandons à ce que des doses vaccinales soient strictement dédiées aux IDEL et que nous puissions vacciner librement tous les patients qui ne présentent pas de contre-indications particulières
, conclut ainsi Convergence Infirmière. Le propos a été repris ce lundi 8 mars par le Syndicat National des Infirmières et Infirmiers Libéraux (SNIIL), qui tient notamment à rappeler dans son message que la profession infirmière est toute désignée pour procéder à la vaccination du fait de ses compétences en matière de prévention
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La Rédaction Infirmiers.com
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