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EN BREF

Nouvelle convention AERAS : les associations de lutte contre le cancer s'alarment

Publié le 27/03/2015

Par communiqué en date du 27 mars 2015, 30 associations de lutte cancer s'alarment de la signature de la nouvelle convention AERAS. Voici le texte.

Nous, associations et représentants de personnes atteintes de cancer nous alarmons de la signature, entre l’État et les Fédérations d’Assurance, d’une nouvelle convention AERAS largement insuffisante aux vues des attentes de la communauté des malades et des promesses énoncées par le président de la République dans le Plan Cancer 3. Nous saluons toutefois trois avancées :

  • l’abaissement de 20 à 15 ans après la fin des traitements du délai de non déclaration ;
  • le droit à l’oubli pour les enfants de moins de quinze ans
  • ainsi que l’actualisation régulière des grilles d’assurance au vue des avancées de la science. 

Ces points constituent un signal positif mais toutefois très insuffisant. Les adolescents malades (entre 15 et 18 ans) se voient évincés du droit à l’oubli qui était une promesse présidentielle pourtant sans condition. Cette nouvelle convention écarte aussi des milliers de patients (350  000 nouveaux cas de cancers chaque année) dont certains ont des taux de survie à 5 ans allant de 80 à 100%.

Dans son discours d’annonce du Plan Cancer 3, le 4 février 2014, le chef de l’État s’était engagé clairement : Le temps est donc venu d’instituer un véritable droit à l’oubli. Il s’appliquera à tous ceux qui enfant ou adolescent ont vaincu le cancer, ainsi qu’à tous les autres malades dont les données de la science nous disent qu’ils sont guéris. La convention sera renégociée, sur ces bases, et s’il n’est pas possible de la conclure ainsi, c’est la loi qui interviendra.

Nous demandons donc au président de la République et à la ministre de la Santé de tenir leurs engagements et de concéder le droit à l’oubli promis pour tous les jeunes de moins de 18 ans, ainsi que pour les malades atteints de cancer dont le taux de survie à 5 ans est au moins de 80%. Nous demandons également que ces revendications soient étendues aux patients des autres maladies chroniques bénéficiant d’importants progrès médicaux ces dernières années. L’ensemble de nos organisations sont prêtes à s’associer à la réflexion sur ce thème. 


Source : infirmiers.com