Faire de la santé mentale la «grande cause nationale» en 2025, promesse du Premier ministre dans son discours de politique générale, devra se traduire en actes.
«Je voudrais que la première priorité de cette cause serve à déstigmatiser les maladies mentales», a-t-il précisé lors d'un déplacement dans la Vienne ce jeudi 10 octobre à l'occasion de la journée de la santé mentale, évoquant notamment de futures «campagnes de sensibilisation». Deuxième «enjeu», selon le chef du gouvernement : «la prévention» et le «repérage». «On va généraliser la formation à la prévention, aux premiers secours en santé mentale», a-t-il déclaré. Pour «renforcer la prise en charge de premier recours», Michel Barnier a aussi souhaité «développer, en lien avec les services d'accès aux soins, des filières de psychiatrie permettant de mieux orienter les patients et de les accompagner dans leur prise en charge», ce qui suppose «l'engagement des psychiatres libéraux du secteur et des associations». Autre objectif affiché depuis la Vienne : la généralisation «des outils de coordination territoriale, comme les contrats locaux de santé mentale, qui permettent d'organiser les parcours et de favoriser la mobilisation des acteurs locaux». A plusieurs reprises, le Premier ministre a appelé à «un décloisonnement» et un «travail en commun», «en réseau», «au service de la population».
La santé mentale, l'affaire «de tous les ministères»
Au gouvernement, la ministre de la Santé Geneviève Darrieussecq, présente dans la Vienne, «portera le projet (...) mais ce n'est pas seulement son sujet. Voilà pourquoi le ministre en charge de la coordination interministérielle s'assurera que tous les ministères fassent de la santé mentale leur affaire», a souligné Michel Barnier, mentionnant l'éducation, le logement ou encore le sport.
Par ailleurs, le chef du gouvernement a dit vouloir «intensifier» l'effort de recherche sur la santé mentale. Il a notamment annoncé le lancement d'un appel à projets, doté d'une enveloppe de 10 millions d'euros dans le cadre du plan France 2030, «pour faire émerger des technologies de santé numériques innovantes comme la télésurveillance à domicile ou des équipements connectés».
C'est «un sujet majeur», car «un Français sur cinq est concerné par les questions de santé mentale», a martelé Michel Barnier.
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