Le XXIIème Congrès National de la FNESI s’est déroulé du 6 au 9 octobre 2022. L'occasion de renouveler son bureau national, et de poursuivre l'action menée autour des principaux dossiers : l’intégration universitaire pleine et entière, la lutte contre la précarité étudiante et la réflexion autour du leadership infirmier, ainsi que la défense des droits des étudiants.
Le congrès a ainsi été également l’occasion pour la FNESI de prendre position concernant l’article 25 du PLFSS 2023
. C’est d’une voix unanime que les ESI disent non au projet de restriction du mode d’exercice de cette loi. Ce n’est pas grâce à l’article 25, article flou et modifiable par décret, que le gouvernement trouvera la solution face au problème d’attractivité hospitalière, assure la FNESI, appelant à travailler de concert avec les acteur·ice·s de la formation comme les ministères de tutelle, les régions ou encore les universités et avec les étudiant·e·s pour aider à trouver de réelles solutions face à l’avenir de notre formation
. Le projet de loi concerné s'attaque à l'intérim. Pour Manon Morel, la nouvelle présidente de la FNESI, l'intérim permet aux jeunes diplômés une souplesse d'emploi et donc d'exporer les différentes facettes du métiers pour se rapprocher de leurs aspirations. Par ailleurs, tranche-t-elle : ce ne sont pas des méthodes coercitives qui rendront son attractivité à l'hôpital, bien au contraire
, faisant ainsi référence à la mise à disposition temporaire de professionnels de santé auprès des établissements de santé
.
Autres gros chantiers
La FNESI a également mis l'accent, lors de son Congrès National, sur d'autres défis majeurs à ses yeux, comme celui de l’urgence climatique avec la nécessité d’agir dès la formation pour un hôpital vert
. Concernant l’entrée en formation, facilitée par la loi ORE et la plateforme ParcourSup, ce n’est pas en supprimant nos études de celle-ci, comme il est actuellement en débat au Conseil National de la Refondation en Santé, que nous trouverons la solution
, précise-t-elle. C’est en l’améliorant, elle et son contenu, que nous participerons à une entrée en formation plus sereine des ESI. De plus, des disparités sur le financement de la formation apparaissent. Nous devons lutter contre la première source de précarité étudiante en transférant la gestion des bourses au CROUS et en versant les indemnités en temps et en heure, notamment. Enfin, le retour d’expérience des Grandes Consultations lancées il y a 1 an, montre des pistes de réflexions dans la refonte de la formation. Elle ne répond plus aux attentes de demain
.
La Redaction Infirmiers.com
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