L'épidémie de bronchiolite pourrait être de grande ampleur
, a prévenu le Conseil scientifique dans son dernier avis, le 7 octobre. Cette maladie respiratoire, qui touche les bébés et peut parfois les conduire à l'hôpital, avait en effet perdu du terrain l'année dernière, en raison à la fois du confinement et des gestes barrières qui ont bloqué, au-delà du Covid, d'autres virus comme le VRS (virus respiratoire syncytial), responsable de la bronchiolite. Or, les enfants ayant été moins infectés que d'habitude l'an passé, ils sont moins immunisés, souligne le Conseil scientifique qui relève un déficit d'immunité collective acquise significatif pour les enfants nés après mars 2020
. Les chiffres parlent d'eux-mêmes : en France au cours de la semaine du 27 septembre, 1 278 enfants de moins de 2 ans ont été reçus aux urgences pour une bronchiolite, et 460 d'entre eux ont dû être hospitalisés, contre respectivement 700 et 300 à cette période lors d'une année normale. Le niveau des indicateurs reste modéré
mais on observe une tendance à l'augmentation qui nécessite la plus grande vigilance
, a ainsi expliqué Delphine Viriot, épidémiologiste à l'agence sanitaire Santé publique France. L'idée, c'est de pouvoir détecter le plus en amont possible la survenue de l'épidémie, pour permettre la mise en place de l'organisation des services hospitaliers
.
le taux d'incidence des cas d'infection respiratoire aiguë (fièvre et symptômes respiratoires) vus en consultation de médecine généraleest
en augmentation depuis début septembre, relèvent ainsi les autorités sanitaires. Cela
peut s'expliquer par la circulation d'autres virus respiratoires que le SARS-CoV-2responsable du Covid, soulignent-elles dans le dernier bulletin de surveillance du réseau de médecins Sentinelles. Dans la même logique que pour la bronchiolite,
il est tout à fait possible que l'immunité de la population générale ait diminué, explique l'épidémiologiste Sibylle Bernard-Stoecklin dans une vidéo récemment mise en ligne par l'agence sanitaire Santé publique France.
Du fait de cette baisse de l'immunité collective vis-à-vis de ces virus, il se peut que
les épidémies de cette année soient de plus grande intensité, poursuit-elle, conseillant de ne pas oublier les gestes barrières, malgré la décrue de l'épidémie de Covid.
Ces gestes du quotidien, le fait de se laver les mains régulièrement, de porter un masque - particulièrement quand on est dans un endroit confiné -, d'aérer régulièrement son domicile ou encore de rester chez soi lorsqu'on est malade, sont très efficaces pour lutter contre la circulation de ces virus, relève-t-elle. Quant au cas de la grippe, adversaire particulièrement redouté dont la saison débute en général aux mois de novembre-décembre : les autorités sanitaires insistent sur l'importance de la vaccination pour les personnes à risques (âgées ou fragiles), qui sont aussi les plus exposées aux formes graves de Covid.
La rédaction Infirmiers.com
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