Au cours d’une conférence de presse qui s’est tenue ce vendredi 28 mai, l’Agence européenne des médicaments (EMA) a rendu un avis positif sur l’utilisation du vaccin Pfizer pour les adolescents de 12 à 15 ans, d’ores et déjà autorisée au Canada et aux Etats-Unis. Il s’agit du tout premier produit dont l’administration sur le territoire européen est autorisée pour la population de cette tranche d’âge, celle-ci ayant été jusqu’à présent limitée aux plus de 16 ans. Cet avis était très attendu, Emer Cooke, la directrice exécutive de l’EMA ayant annoncé au début du mois de mai que l’Agence comptait mener une évaluation accélérée des données transmises par le laboratoire Pfizer. Les données que nous avons reçues démontrent que le vaccin est sûr pour les adolescents de 12 à 15 ans
, a ainsi indiqué le docteur Marco Cavaleri, responsable de la stratégie vaccin de l’EMA. Cette conclusion survient après un essai clinique reposant sur un échantillon de 2 000 individus n’ayant jamais contracté le Covid-19. Nous avons constaté que la réponse immunitaire est meilleure que pour les groupes de jeunes adultes (entre 16 et 25 ans), et aucun des individus ayant reçu le vaccin n’a ensuite contracté le virus
, a précisé l’Agence. L’administration du produit doit s’effectuer selon les mêmes modalités que pour le reste de la population, les deux doses étant requises.
Les effets secondaires sont identiques à ceux constatés au sein des groupes des jeunes adultes
: fatigue, maux de tête ou encore fièvre légère, et ne soulèvent pas d’inquiétude particulière
, a indiqué Marco Cavaleri. Aussi le Comité des médicaments à usage humain de l’Agence a-t-il conclu à une balance bénéfice/risque positive. Néanmoins, l’EMA entend maintenir une surveillance afin de prendre en compte l’apparition potentielle d’effets secondaires inattendus, et ce d’autant plus que les tranches d’âge les plus jeunes pourraient elles aussi bénéficier du vaccin. Plus nous allons descendre dans les tranches d’âge, plus il existe des chances que des événements différents apparaissent. Il nous faut donc rester vigilants
. L’avis de l’Agence sera prochainement transmis à la Commission européenne ; charge ensuite aux Etats de l’Union européenne de décider s’ils ouvriront la vaccination aux 12-15 ans. L’EMA espère par ailleurs mener le même type d’étude pour le vaccin Moderna, qui devrait faire l’objet d’une demande d’autorisation pour les adolescents de 12 à 17 ans. Etendre la vaccination à d’autres populations représente une étape importante dans la lutte contre la pandémie
, a conclu Marco Cavaleri. Reste à savoir comment la vaccination des plus jeunes s’intègrera dans la stratégie plus globale définie par la France.
La Rédaction Infirmiers.com
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