Ce matin vendredi 8 juillet, Dominique Le Boeuf, présidente de l'ONI a présenté sa démission par courrier à ses collègues élus du Conseil National de l'Ordre Infirmier (CNOI) ainsi qu'à ses collaborateurs.
Cette décision met un point final à une saga qui avait hélas trop duré, décrédibilisant tous les jours un peu plus l'instance ordinale. Dans un longue lettre expliquant sa démission, Dominique Le Boeuf se défend: « Nous avons assumé nos tâches régaliennes de service public. Nous nous sommes affirmés comme des interlocuteurs compétents des autorités de santé, nous avons tracé des orientations pour un avenir attractif de nombreuses branches de la profession. Nous avons collaboré avec tous les partenaires de bonne volonté (…) Malheureusement, ni l'enthousiasme et le zèle, ni la bonne foi et la rigueur, ni les réalisations de qualité évidente n'auront suffi à désarmer un ensemble d'hostilités coalisés. »
Dominique Le Boeuf rappelle de plus le dernier rebondissement en direct du Ministère de la Santé qui « remet en cause le strict minimum que nous pouvions encore espérer (…) Il est clair que l'Ordre « organisme de droit privé », ne saurait attendre une quelconque aide financière du ministère, en même temps qu'il nous annonce que la cotisation, quand elle sera enfin devenue symbolique, n'aura même pas à être acquittée ! ».
Pour Dominique Le Boeuf ce mépris pour une « institution crée par l'Etat pour l'intérêt national » n'est pas supportable. De fait, sa démission s'inscrit « comme un ultime moyen de protester de façon solennelle contre le mépris de l'Ordre, du droit que nous devions défendre, des infirmières et des infirmiers et de leur intérêt véritable, qui rejoint ici l'intérêt des patients de notre pays. »
C'est donc David Vasseur, vice-président délégué du CNOI qui va présider le Conseil, jusqu'à l'élection d'un nouveau président qui devrait avoir lieu à la prochaine session.
Il faut espérer beaucoup d'une nouvelle présidence qui devra rebâtir, pierre après pierre, et dans l'adversité, une instance en perdition et digne de ce nom, et ce, sans guerres intestines. L'indice de confiance à l'ONI étant aujourd'hui proche de zéro, la mission s'avère presque impossible.
Bernadette FABREGAS
Rédactrice en chef IZEOS
bernadette.fabregas@izeos.com
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