Saisie par le ministère de la Santé, la Haute Autorité de Santé précise la stratégie vaccinale contre la variole du singe pour deux types de population : les primo-vaccinés et les enfants.
Dans un avis publié le 16 juin, la Haute Autorité de Santé recommande d’administrer une seule dose de vaccin aux personnes contacts à risque et vaccinées contre la variole avant 1980, sauf pour les personnes immunodéprimées
. Pour celles-ci, la HAS préconise l’administration de 3 doses. Cette recommandation vient compléter les préconisations de "stratégie vaccinale réactive"
qu'elle a émises à la fin du mois de mai.
Des stratégies différenciées
Plusieurs études ont en effet démontré la persistance de la réponse immunitaire chez les individus vaccinés contre la variole humaine dans leur enfance, ainsi que l’effet booster provoqué par une dose de rappel du vaccin Imvanex®, de 3e génération, même très à distance de la primo-vaccination
. Pour établir la preuve d’une primo-vaccination, elle retient par ailleurs la présence d'une cicatrice gaufrée indélébile
, caractéristique chez les personnes ayant reçu un vaccin de première et seconde génération. Quant aux enfants, s’ils ne sont pour l’instant pas touchés par la maladie, ils sont néanmoins plus à risque de développer des formes graves, pour une mortalité également plus élevée. La HAS propose donc que la vaccination réactive des enfants contacts à risque (tels que définis par SpF) puisse être envisagée pour protéger les enfants exposés et possiblement plus susceptibles de développer des formes sévères de la maladie, en particulier les plus fragiles et les immunodéprimés
. A noter néanmoins que les données cliniques concernant la sécurité des vaccins de 3e génération pour ces populations sont à ce jour insuffisantes. La vaccination des moins de 18 ans doit donc être envisagée au cas par cas, avec une évaluation stricte de ses bénéfices et risques, précise-t-elle.
"La confirmation d'un cas est considérée comme une épidémie"
L’avis de la HAS intervient alors que l’Organisation Mondiale de la Santé a supprimé de ses statistiques relatives à la variole du singe la distinction entre pays endémiques et non-endémiques, notamment dans l’objectif d’unifier la réponse au virus. La confirmation d’un cas de monkeypox, dans un pays, est considérée comme une épidémie
, a fait savoir l’organisation dans son bulletin d’information. Le 23 juin, via un comité d’urgence
, elle devra se prononcer si la flambée actuelle de variole du singe constitue une urgence de santé publique de portée internationale
, soit son plus haut degré d’alerte. Au total, 2 103 cas de la maladie ont été confirmés entre le 1er janvier et le 15 juin dans 42 pays, la région européenne étant au centre de la propagation du virus (avec 1 773 cas).
La Rédaction d'Infirmiers.com
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