Dans un message diffusé aux professionnels de santé, la Direction générale de la Santé (DGS) annonce que la distribution de masques aux professionnels de santé via les officines sera suspendue entre le 28 septembre et le 4 octobre. La DGS invite donc ceux-ci à anticiper cette situation afin de pouvoir s’approvisionner de manière autonome à partir du 5 octobre.
Face à cette nouvelle, certains syndicats ont d'ores et déjà réagi, notamment Convergence Infirmière qui a envoyé un lettre au ministre de la Santé, Olivier Véran. Alors que les IDEL tentent de s'approvisionner au mieux alors que la courbe des prix est exponentielle et qu’il est parfois difficile de trouver certains équipements
, nous apprenons par la Direction Générale de la Santé que la distribution de masques se terminera fin septembre. Alors que le Conseil scientifique nous alerte sur les dangers de la reprise de l’épidémie et le risque d’une deuxième vague à l’automne, alors que les prix des EPI flambent, nous sommes priés de nous débrouiller nous-mêmes. Nous en avons malheureusement l’habitude. (...) Si l’Etat souhaite se désengager de la fourniture en EPI, nous sollicitons a minima une stricte régulation des tarifs de ces équipements qui sont des outils de première nécessité et même vitaux en matière sanitaire. Nous avons interpelé le Ministre des Solidarités et de la Santé à ce sujet
, s'énerve le syndicat dans un communiqué.
L'Onsil (Organisation antionale des syndicats d'infirmiers libéraux) a tenu lui aussi à exprimer sa stupéfaction et sa colère suite à la réception de la dernière directive de la DGS. En effet il y est indiqué que l’État a géré la distribution de masques depuis le «début de l’épidémie » et qu’il se désengagera de sa gestion dès le mois d’octobre prochain. L'Onsil ne peut, à nouveau, que s'insurger contre ce mensonge et pour cause. La DGS semble donc oublier un peu vite, à notre goût, que la majorité des professionnels de ville se sont débrouillés seuls pendant la crise pour se fournir non seulement en équipements de protection individuelle dont masques chirurgicaux, lunettes, sur blouses, charlottes, chaussons, etc…
, souligne l'Onsil dans un communiqué.
Aujourd’hui, alors que l'hypothèse d'un rebond épidémique se fait de plus en plus présente, la DGS annonce que l’État ne fournira bientôt plus les professionnels de première ligne en masques, et leur demande de prévoir 3 semaines de stock d’avance, ce qui est selon l'organisation inacceptable. C'est pourquoi elle s'adresse, elle aussi au ministre de la Santé : Nous demandons donc à M. Olivier Véran, de se positionner au plus vite sur ce sujet qui a déjà eu pour conséquence, outre les décès de nombreuses personnes, la contamination de milliers de soignants dont nombre d’infirmiers libéraux que l’État ne veut toujours pas comptabiliser.
Par ailleurs, nous demandons à l’État de faciliter nos approvisionnements en particulier en FFP2 et en gants et d'en plafonner le prix pour les professionnels de santé. Pour rappel leur coût reste élevé et nos revenus ne nous permettent pas de tels investissements
.
A voir si ces nouvelles directives changent au vu de l'évolution prochaine de l'épidémie.
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