La DGS et la DGOS comptent sur une faible circulation du virus pour que l'hôpital continue de tenir, avec des capacités de réanimation renforcées grâce à des respirateurs neufs. De premières explications sur le manque de masques sont esquissées.
L'objectif de la France n'est pas d'atteindre une immunité collective, il n'est pas question d'avoir une circulation à haut niveau avec des morts en grand nombre [...]. L'objectif est d'éviter que le virus circule et qu'il y ait le minimum de pression sur les systèmes hospitaliers.
Une gestion de la pression exercée plutôt que l'espoir d'une immunité collective. Telle est la ligne de conduite détaillée par Jérôme Salomon, directeur général de la santé (DGS), et Katia Julienne, directrice générale de l'offre de soins (DGOS), lors de leur audition commune par la mission d'information de l'Assemblée nationale sur le coronavirus.
Pour éviter de faire face à une nouvelle vague épidémique après le 11 mai, date de fin du confinement
, l'accent est mis sur la distanciation sociale, les gestes barrières, le dépistage des personnes avec des symptômes et la recherche de cas contacts. "Des équipes mobiles de tests seront associées à des équipes mobiles de tracing pour suivre et tester les contacts", avance le DGS qui annonce que 700 000 tests de dépistage seront réalisables chaque semaine dès le 11 mai sur l'ensemble du territoire. Tous les pays sont alignés sur le principe de vivre avec un masque, des mesures barrières, le télétravail et la distanciation physique pendant très longtemps
, avance Jérôme Salomon en rappelant que la recherche est mobilisée pour trouver des traitements et des vaccins contre le Covid-19.
La DGS a tout de même abordé le problème de pénurie de masques : il rappelle avoir demandé une commande de 100 millions de masques chirurgicaux à son arrivée à la DGS en 2018 et avoir passé des commandes supplémentaires de FFP2 en janvier et février 2020. Depuis les commandes au moment de la grippe H1N1, la stratégie a évolué
. Jérôme Salomon complète ses propos en rappelant que la priorité de Santé publique France ne concernait pas les maladies infectieuses, dont la fin était prédite dès les années 1970.
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