Brigitte Bourguignon lance une concertation avec les soignants pour "faire face à l'été"

Durant les deux prochaines semaines, Brigitte Bourguignon consultera les professionnels de santé afin de prendre des mesures pour éviter que la situation dans les établissements de santé et en ville ne se dégrade plus largement durant la période estivale.

À peine arrivée, Brigitte Bourguignon, la nouvelle ministre des Solidarités et de la Santé , doit s’emparer dans l’urgence d’un sujet qui inquiète sévèrement les professionnels de santé : la pénurie des personnels, que ce soit dans les hôpitaux ou en ville, qui menace de s’aggraver au cours de l’été. Afin de pallier une situation en tension, elle a annoncé vouloir rencontrer les soignants durant les deux prochaines semaines pour identifier les mesures à mettre en place.

Une construction de mesures avec les soignants

Nous avons pris pleine conscience de cette crise dès maintenant. Le président de la République fait de la Santé le chantier prioritaire, a déclaré sur RTL celle qui entend faire de la lutte contre les déserts médicaux sa priorité . La France souffre surtout d'une pénurie globale de personnels, pas seulement de médecins, mais aussi d'autres soignants. Brigitte Bourguignon entend ainsi consacrer 15 jours à l’écoute des professionnels de santé sur différents territoires, pour ensuite imaginer des mesures qui répondent à leurs problématiques spécifiques. Ma méthode va être celle de la concertation car les situations ne sont pas toutes les mêmes partout en France. Je ne vais pas vous donner les solutions qu'on va trouver car je vais les construire avec les gens qui sont sur le terrain, a-t-elle expliqué.

Une problématique multifactorielle

Dans sa ligne de mire : les services des urgences, soumis à une forte tension, et dont certains sont contraints de fermer la nuit par manque de personnel, mais aussi l’offre de santé de territoire. Et de souligner qu’il n’existe pas de solution miracle aux problématiques de pénurie. Le gouvernement a investi cette année 19 milliards, à la fois dans la revalorisation salariale et dans les hôpitaux (...). Ce qu'ils nous demandent (les soignants) c'est plutôt de valoriser l'engagement qu'ils ont parfois, que ce soit le travail de nuit, les week-ends, et ça c'est différent, a-t-elle rappelé.

La Rédaction Infirmiers.com