Dans une interview accordée au Quotidien du Médecin, la ministre de la Santé défend ses mesures pour sortir de la crise de l'hôpital public affirmant qu'il s'agit d'une bouffée d'oxygène énorme pour recruter, investir et monter des projets
. A la question a t-elle été surprise par la déception exprimée par les professionnels suite aux annonces, la réponse est non. Ni surprise, ni désarçonnée. D'abord, j'ai reçu aussi beaucoup de réactions très favorables – la FHF, des communautés médicales et soignantes. Ils ont compris à quel point ce plan allait changer la donne et vont faire leur travail de pédagogie. Mais il est vrai que ces mesures techniques, multiples, ciblées, sont cohérentes mais compliquées à appréhender pour tous les soignants
.
La réalité, c'est que c'est une réforme complexe qui apporte des réponses précises aux hôpitaux en difficulté. Première priorité : alléger les hôpitaux du poids de la dette de 30 %, ce qui représente un effort considérable, et même historique ! Deuxième axe : remédier au décrochage de l'hôpital public à cause d'une perte d'attractivité qui a des facteurs extrêmement différents – régionaux, concurrence du secteur privé... Je n'ai pas souhaité y répondre par une augmentation salariale uniforme car on aurait dilué toute la manne financière. J'ai souhaité traiter chaque situation.
A la question concernant le fait de diviser les soignants entre la capitale et le reste du territoire la ministre souligne qu'il s'agit d'une très mauvaise interprétation
. Les hôpitaux parisiens et de la petite couronne souffrent d'un défaut d'attractivité insoutenable. L'AP-HP a fermé 900 lits faute d'infirmières et d'aides-soignantes. Les budgets et les salaires sont là, mais personne ne veut venir. Du coup, les médecins ne peuvent plus recevoir les malades, qui sont transférés ailleurs. Les chirurgiens ne peuvent plus opérer et s'en vont. Nous faisons face à un risque d'effondrement. J'ai voulu répondre à cette situation hors norme avec une prime spécifique. Aucun autre établissement ne rencontre un tel problème, hormis certains hôpitaux limitrophes de la Suisse.
Pour lire l'intégralité der l'entretien, rendez-vous sur le Quotidien du Médecin.
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