Ce jeudi 12 novembre, Jean Castex a tenu une conférence de presse commune aux côtés des ministres de la santé et de l'économie pour faire un bilan des quinze premiers jours de (re)confinement. Malgré un fléchissement ténu de certains indicateurs, les Français resteront encore chez eux, pour deux semaines au moins.
Le pic épidémique d'avril 2020 est désormais dépassé
, a annoncé le Chef du gouvernement. Avec lui, Olivier Véran et Bruno Le Maire ont dévoilé la suite des hostilités en matière de (re)confinement, décidé par le Chef de l'Etat depuis le 30 octobre
. Sur la foi des données Covid-19 observées depuis près de deux semaines, le nouveau confinement est maintenu au moins pour une durée de 15 jours. Car l'impact de l'épidémie est lourd et la deuxième vague extrêmement forte
a signalé le Premier Ministre, qui relève qu'un décès sur quatre est aujourd'hui dû au virus en France, que 40 % des personnes admises en réanimation ont moins de 65 ans, et que 95 % des lits de réanimation sont aujourd'hui occupés, toutes pathologies confondues
. Dans ces conditions, juge-t-il, il serait irresponsable d'envisager d'alléger les mesures actuelles malgré le timide infléchissement
, même s'il se félicite d'effets positifs en cohérence avec les attendus gouvernementaux
. Les premiers résultats sont encourageants, mais fragiles : l'inflexion semble se dessiner (R=0,8 à 0,9) et les efforts collectifs doivent être poursuivis, puisque le pic épidémique est attendu dans les jours à venir
, a précisé Olivier Véran.
Autrement dit, la stratégie mise en place depuis ces derniers jours semble commencer à porter ses fruits, mais les signes d'encouragement sont si fragiles qu'il faut impérativement maintenir les moyens mis en place pour empêcher de nouvelles contaminations et l'arrivée de patients dans les services d'urgence et de réanimation, et réduire enfin l'énorme pression sanitaire
, a insisté Olivier Véran. Car la mobilisation des soignants cette fois-ci est sans précédent dans notre pays ; nous avons dû rappeler les personnels récemment retraités, faire appel aux étudiants toujours en formation
et à ceux nouvellement formés à la réanimation
, a ajouté le Ministre de la santé. La Bourgogne - France-Comté et l'Auvergne - Rhône-Alpes comptent parmi les régions les plus touchées ; ce sont aussi celles pour lesquelles il faut envisager des transferts de patients vers des territoires moins impactés.
Une hospitalisation toutes les 30 secondes, une admission en réanimation toutes les 3 minutes, 40% des patients ont moins de 65 ans...
Même moins strict, le confinement automnal a fait évoluer les pratiques : recours accru au télétravail, baisse drastique des trains longue distance de l'ordre de 85 % ou encore décrue importante de la fréquentation des transports en commun, comme à Paris, où une baisse de 55 % des voyageurs a été observée. Tout est fait pour réduire la durée moyenne d'hospitalisation et moins recourir à la ventilation invasive. Pour favoriser le télésoin et mieux articuler l'hôpital et la prise en charge précoce des patients en ville, la Haute Autorité de Santé a élaboré des outils pratiques à destination des médecins ; par ailleurs, les infirmiers libéraux sont désormais autorisés à pratiquer eux-mêmes les tests de dépistage. A ce sujet, la montée en puissance est massive. La France pratique 2,2 millions de tests PCR hebdomadaires et prévoit de déployer la stratégie dans les établissements scolaires grâce à la mobilisation de personnels externes et ceux de l'Education Nationale . 20 millions de tests antégéniques ont par ailleurs été commandés par l'Etat ; 160 000 personnels exerçant en Ehpad ont d'ores et déjà été testés ainsi.
Forts de leur nombre – première profession de santé de France – et de leur présence partout dans les territoires et au plus proche des patients, les infirmiers jouent un rôle central dans le déploiement rapide, massif et sûr des tests de dépistage. Ils peuvent désormais prescrire et réaliser des tests antigéniques. Ordre national des infirmiers
Pour mémoire, l'attestation de déplacement demeure indispensable à toute sortie, et les gestes-barrière doivent être scrupuleusement respectés. Malgré une hausse significative des troubles dépressifs liés à l'épidémie (+11 % en un mois, selon Santé Publique France), le gouvernement ne s'interdit pas un durcissement des mesures si les données sanitaires à venir le nécessitaient. Car il faut tout mettre en oeuvre pour rompre la progression de l'épidémie et pouvoir soigner tous ceux qui en ont besoin
, a conclu Jean Castex.
#COVID19 | Je ferai le point sur la situation sanitaire à 18h00 avec @JMBlanquer, @BrunoLeMaire, @Elisabeth_Borne et @OlivierVeran.
— Jean Castex (@JeanCASTEX) November 12, 2020
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Anne Perette-FicajaDirectrice des rédactions paramédicalesanne.perette-ficaja@gpsante.fr @aperette
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