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GRANDS DOSSIERS

Hydratation dynamique à tout stade de la plaie

Publié le 10/03/2014
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ambroise paré

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plaie cheville

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Emmanuelle Candas, gériatre à l’hôpital Sainte-Périne (AP-HP), référente plaies et cicatrisation, a proposé en préambule de ce symposium une synthèse sur la prise en charge des plaies à travers le temps, des pratiques les plus anciennes jusqu’à l’émergence du concept d’HydroTherapy . La prise en charge des plaies est un art aussi vieux que l’art médical a-t-elle rappelé. En effet, il y a 4 000 ans déjà, les Egyptiens ne couvraient -ils pas les plaies de viande fraîche ?

Plaies iatrogènes chez le sujet âgé, enjeux et pratiques

Emmanuelle Candas, gériatre à l’hôpital Sainte-Périne (AP-HP), référente plaies et cicatrisation,  a poursuivi son exposé en faisant un focus sur les plaies iatrogènes du sujet âgé. Elle a rappelé que l’hôpital parisien Sainte-Périne accueille des patients dont l’âge moyen est de 87 ans, polypathologiques, le plus souvent dénutris et lourdement dépendants (GIR 1 et 2). L’unité de Soins de Suite et de Réadaptation (SSR) dans laquelle elle exerce a parmi ses objectifs la prévention et la réduction des conséquences fonctionnelles, physiques, cognitives, psychologiques ou sociales des déficiences et des limitations de capacité des patients et de promouvoir leur réadaptation et leur réinsertion. La finalité étant bien évidemment un retour à domicile le plus rapidement possible et avec une autonomie suffisante.

Plaies complexes en chirurgie orthopédique et traumatologique

Dr Mazen Ali, chirurgien orthopédique, chef de service au CHR d’Orléans a partagé son expérience clinique en matière de prise en charge des plaies difficiles. Son service de chirurgie orthopédique et traumatologique de 65 lits est un véritable laboratoire d’observation et d’expérimentation tant les pathologies sont variées :

  • prise en charge des traumatisés adultes de l'appareil locomoteur ;
  • prise en charge des fractures ouvertes ;
  • plaies complexes et traumatismes à haute énergie ;
  • toutes les plaies avec perte de substance ou nécrose cutanée ;
  • ostéostéomylite chronique ;
  • plaies chroniques (pied diabétique, escarre, ulcère chronique)
  • fasciite nécrosante.

Il a souligné « que le traitement des pertes de substances cutanée post-traumatique des membres est souvent long et source d’interventions répétées ».

Les lésions radio-induites : quels soins locaux propose-t-on ? L’expérience de l’Institut Curie

Isabelle Fromantin, docteur en sciences, Iinfirmière, expert en plaies et cicatrisation à l’Institut Curie (Paris), l’a rappelé en préambule de son exposé : « la radiothérapie peut entraîner des complications cutanées aiguës pendant - généralement à la 2e ou 3e semaine - ou après le traitement. Ces lésions, prises en charge par des soins locaux appropriés et un traitement antalgique, régressent de façon spontanée à distance des rayons. Il faut bien évidemment limiter ces effets secondaires fréquents pour éviter les interruptions de traitement qui leur sont souvent liées. »

Rappelons que l’une des principales indications de la radiothérapie est le cancer du sein, premier cancer chez la femme avec 53 000 cas par an en France. La radiothérapie est un traitement adjuvent de tous les cancers du sein traités par chirurgie conservatrice et de la plupart des cancers traités par mastectomie. 

Place des Hydrogels dans le traitement des brûlures superficielles, de la littérature à la pratique

Jean Sende, urgentiste, président du collège de médecine d’urgence Ile-de-France, Hôpital Armand Brillard, à Nogent-sur-Marne, a partagé avec la communauté soignante son expérience en matière de brûlures superficielles qu’il est amené à prendre en charge en qualité d’urgentiste. Il s’est interrogé sur les pratiques non consensuelles en la matière, rappelant au passage « l’existence d’une centaine de pansements étiquetés ”brûlures” sur le marché ». Il a étayé sa présentation de recherches bibliographiques effectuées sur le net soulignant, avec Google, les « 16 800 réponses disponibles avec  comme seul mot clé ”hydrogel brûlures” ». Une occurrence a cependant retenu son attention (en page 7) : « un retard de cicatrisation avec les sels d’argent, notamment en cas d’application prolongée et avec une réaction inflammatoire secondaire induite ».

Ce qu’il faut retenir

L’angle de ce symposium qui, au-delà des arguments théoriques, avait choisi de mettre l’accent sur la pratique quotidienne via la présentation de cas cliniques concrets a permis, une fois encore, le partage des savoirs et surtout des savoirs faire. Quelque 250 soignants, en quête de bonnes pratiques, ont pu ainsi repartir dans leurs services mieux armés pour la prise en charge de ces plaies aiguës ou chroniques qui font leur quotidien. Alors qu’ils sont de plus en plus nombreux à s’enrichir d’une expertise en matière de soins des plaies, expertise acquise lors de formations, y compris universitaires, leurs échanges et leurs discussions lors de ce type d’événements alimentent leur « art et leur science ».  Une chose est sûre, ils sont toujours en mouvement,  prompts à se nourrir de nouveautés  et d’études cliniques qui éclairent leurs pratiques et ce, au service des patients dont ils ont la charge.

D’après les présentations lors du symposium satellite « Une hydratation dynamique des plaies à tous les stades de la plaie : efficacité autour de cas concrets », organisé à Paris le 20 janvier 2014 par le laboratoire Paul Hartmann-France dans le cadre de la 18e Conférence Nationale des Plaies et Cicatrisations, Palais des Congrès, Paris.

Bernadette FABREGASRédactrice en chef Infirmiers.combernadette.fabregas@infirmiers.com


Source : infirmiers.com