Selon les estimations disponibles à la mi-journée du 12 octobre, diffusées par le ministère chargé du travail et le secrétariat d'Etat à la fonction publique, la journée de grève et de manifestation contre le projet de loi de réforme des retraites est suivie mardi par 15,16% des personnels de la fonction publique hospitalière.
Les taux de participation lors des trois dernières journées de mobilisation contre le projet de réforme des retraites étaient de 12,5% le 24 juin, 17,76% le 7 septembre et 12,14% le 23 septembre.
Les confédérations syndicales et plusieurs syndicats représentant des praticiens ont appelé à la mobilisation alors que le projet de loi est discuté au Sénat depuis le 5 octobre. La Fédération des personnels des services publics et de santé FO avait indiqué jeudi dans un communiqué qu'il fallait "se donner les moyens pour le retrait du projet de loi". "Incontestablement la pression continue à monter et la journée du 12 octobre concentre les attentes des salariés pour imposer son retrait", ajoute-t-elle.
S'agissant de la Fédération santé et action sociale CGT, elle a appelé vendredi les salariés à "intensifier la mobilisation", dans un communiqué. Elle rappelle que de nombreuses actions en lien avec "le dossier retraites, avec des revendications sur l'augmentation des salaires, l'amélioration des conditions de travail, la création d'emplois stables" sont en cours au niveau local mais aussi national. Elle cite notamment le mouvement des infirmiers anesthésistes (Iade) et la mobilisation des salariés des établissements sanitaires et sociaux de la branche associative pour défendre leurs garanties collectives.
La CGT santé et FO santé appellent à organiser des assemblées générales. Il faut consulter les "salariés pour décider avec eux des modalités de la reconduction de l'action, de ses formes et de son rythme", observe la CGT. FO santé considère également que "pour gagner", il faut que les professionnels réfléchissent à "la nécessité de la grève interprofessionnelle jusqu'au retrait du projet".
Parmi les syndicats de praticiens, le Syndicat national des praticiens hospitaliers anesthésistes réanimateurs élargi (SNPHAR-E) et l'Association des médecins urgentistes de France (Amuf) ont également déposé des préavis de grève pour le 12 octobre. Le SNPHAR-E rappelle que la grève de la pénibilité débutée le 1er septembre continue mais cessera à l'issue du débat au Sénat. Il "reste déterminé et mobilisé pour faire reconnaître la pénibilité propre des médecins hospitaliers qui assurent la permanence des soins la nuit durant toute une vie de travail". Le syndicat, qui se félicite d'avoir eu de nombreux contacts et rencontres avec les sénateurs, appelle "tous les médecins hospitaliers à maintenir la pression nécessaire pour que [leurs] arguments soient enfin entendus". "Nos regards se portent aujourd'hui vers le Sénat" mais demain il faudra peut-être que la ministre de la santé, Roselyne Bachelot, "prenne enfin conscience de notre existence et reprenne un vrai dialogue avec les professionnels de santé", conclut-il.
Pour l'Amuf, affilié à la Confédération des praticiens des hôpitaux (CPH), "les enjeux de la retraite sont intimement liés au temps de travail et à sa pénibilité", "contrainte inhérente à notre mode d'exercice qui doit être pris en compte". "Les modalités de la grève seront un service minimum" c'est-à-dire que les services d'urgences fonctionneront comme un dimanche ou un jour férié, indique-t-il dans un communiqué.
Enfin, le Syndicat des psychiatres d'exercice public (Spep), affilié à l'Intersyndicat national des praticiens hospitaliers (INPH), appelle à "rejoindre la mobilisation citoyenne de l'ensemble des salariés". "Les revendications pour la défense de l'hôpital public, de la carrière et de la retraite des praticiens hospitaliers, nous conduisent à nous mobiliser, alors que nous savons que nos futures retraites vont être doublement amputées à la fois par la réforme de l'Ircantec [Institution de retraite complémentaire des agents non titulaires de l'Etat et des collectivités publiques] de 2008 et par les réformes en cours d'adoption au Parlement", indique-t-il.
Les organisations syndicales représentant les praticiens hospitaliers ont appelé à une journée d'action et de mobilisation mardi 19 octobre pour protester contre la dégradation de la situation de l'hôpital.
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