Rendu public jeudi, le rapport de 106 pages, signé des Drs Philippe Clery-Melin, Vivianne Kovess et Jean-Charles Pascal, tente de se distinguer des précédents rapports sur la psychiatrie en avançant d'emblée des dizaines de propositions concrètes.
"Ce plan tente d'illustrer l'actualité du renforcement de la discipline psychiatrique tant dans ces moyens humains et matériels. Il ne souhaite pas moins affirmer la pertinence de la promotion de la santé mentale et celle de la prévention", affirme à Reuters Santé, l'auteur principal, Philippe Clery-Melin.
Le plan propose tout d'abord de réorganiser l'offre de soins de première ligne avec les médecins généralistes, de renforcer les liens avec le dispositif de soins spécialisés et de faciliter l'accès aux psychothérapies.
Une des propositions avancées est la redéfinition des règles de prescription des psychothérapies ainsi que leur prise en charge par les organismes sociaux lorsque celles-ci sont faites par les psychologues.
Les auteurs proposent également de bâtir des campagnes d'information grand public sur les troubles les plus fréquents (dépression, tristesse normale, suicide) et leurs conséquences ainsi que sur les moyens de les soigner. Il s'agit également de sensibiliser le grand public à la santé mentale par des actions de prévention et de promotion.
Le deuxième axe d'actions prioritaires vise à réduire les disparités géographiques en optimisant l'offre de soins en psychiatrie par une meilleure coordination public/privé ou des intervenants sanitaires et sociaux sur chaque "territoire de santé". Il s'agit notamment d'encourager l'implantation des psychiatres dans les zones défavorisées avec l'aide des collectivités locales et de rendre plus attractif le service public ou la profession d'infirmier en psychiatrie.
Un "centre médico-psychologique-ressource territorial" sera le pivot du dispositif de soins en psychiatrie et santé mentale en reprécisant les missions des centres médico-psychologiques. En outre, les auteurs proposent de garantir la permanence de l'offre de soins et une réponse adaptée à l'urgence psychiatrique.
Une des propositions est également de développer le travail en réseau, de créer des maisons d'accueil spécialisées de petite taille ou encore d'organiser l'articulation sanitaire et sociale pour améliorer la qualité de vie des malades.
Simultanément, les trois psychiatres engagent les pouvoirs publics à allouer les moyens financiers indispensables aux établissements afin de garantir leur développement.
Le troisième axe de propositions consiste à mieux dépister et mieux traiter les troubles psychiques des enfants et adolescents. Et le quatrième, à se doter d'un cadre spécifiquement adapté à la prise en charge des troubles psychiatriques des personnes âgées. Ils proposent notamment de spécialiser l'offre des établissements qui accueillent les personnes âgées présentant les troubles psychiatriques.
Un cinquième axe de propositions consiste à réformer l'espace médico-judiciaire, en réactualisant certaines dispositions de la loi du 27 juin 1990 relative à l'hospitalisation sous contrainte, en insérant une obligation de soin ambulatoire sous conditions, et en optimisant la prise en charge psychiatrique des personnes sous main de justice.
Enfin, les auteurs du rapport prévoient de développer la démarche qualité et les actions de formation ainsi que de développer la recherche./yg
Cliquez ici pour consulter le rapport
INFOS ET ACTUALITES
Psychiatrie : un rapport propose un plan d'actions
Publié le 03/10/2003
- 0 RéactionsCommenter
- Partager sur Facebook
Facebook
- Partager sur X
X
- Partager sur Linkedin
Linkedin
- Partager par mail
Mail
- 0 RéactionsCommenter
- Partager sur Facebook
Facebook
- Partager sur X
X
- Partager sur Linkedin
Linkedin
- Partager par mail
Mail
Source : infirmiers.com
INTERNATIONAL
Infirmiers, infirmières : appel à candidatures pour les prix "Reconnaissance" 2025 du SIDIIEF
HOSPITALISATION A DOMICILE
Un flash sécurité patient sur les évènements indésirables associés aux soins en HAD
THÉRAPIES COMPLÉMENTAIRES
Hypnose, méditation : la révolution silencieuse
RECRUTEMENT
Pénurie d'infirmiers : où en est-on ?