Legionellose : une situation qui laisse les autorités sanitaires perplexes

Lundi, six nouveaux cas de légionellose et un cinquième décès ont été annoncés à la préfecture du Pas-de-Calais lors d'une conférence de presse, portant le bilan à 48 personnes touchées dans la région de Lens.

"Les nouvelles ne sont pas bonnes, nous sommes devant un cas inexpliqué, inédit en France, la situation est grave", a déclaré lundi le préfet du Pas-de-Calais, Cyril Schoot.

Selon ce dernier et des responsables de la Direction départementale des affaires sanitaires et sociales (Ddass) du Pas-de-Calais, il existe aujourd'hui deux hypothèses.

Soit l'usine pétrochimique Noroxo située à Harnes à environ 3 kilomètres du centre de Lens est la seule source de l'épidémie et nous serions alors en présence d'un cas jamais vu de délai d'incubation extrêmement long, soit il existe une seconde source de contamination, non encore déterminée.

Des analyses ont mis en évidence chez deux patients atteints par la légionellose des souches bactériennes similaires à celles retrouvées dans les tours aéroréfrigérantes de l'usine Noroxo. Mais l'usine a été entièrement décontaminée et des analyses faites début décembre ont montré que ses tours aéroréfrigérantes n'étaient plus porteuses de la bactérie.

L'hypothèse d'une seconde source de contamination est rendue crédible par l'origine géographique des personnes touchées. Lens et l'ouest de la ville étaient concernés fin novembre et début décembre. C'est l'est de la ville qui semble touché depuis quelques jours.

Le préfet du Pas-de-Calais a annoncé son intention de prendre cette semaine un arrêté visant à imposer à toutes les entreprises susceptibles d'être source de contamination de faire des analyses une fois par semaine dans les tours aéroréfrigérantes ou les systèmes de climatisation importants./rtrs/vdb