Hong-Kong : des hôpitaux touchés par un syndrome respiratoire d'origine inconnue

L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a lancé mercredi une alerte sur ce syndrome, en indiquant qu'il touchait le personnel d'un hôpital de Hong-Kong en Chine et d'un hôpital de Hanoi au Vietnam, rappelle-t-on.

Dans l'établissement hospitalier de Hong-Kong, le bilan était alors de 26 professionnels de santé atteints d'un syndrome fébrile, dont 10 présentant également des signes précoces de pneumonie.

Vendredi, il est à présent de 39 professionnels de santé atteints d'un syndrome pseudo-grippal dans 3 hôpitaux de Hong-Kong, dont 24 présentant des signes de pneumonie. Parmi ces 24 dernières personnes, 2 sont sérieusement malades, précise un porte-parole du département de la Santé de Hong-Kong.

"Mais il n'y a toujours pas de signe de propagation communautaire du virus, c'est-à-dire en dehors du milieu hospitalier", ajoute-t-il. Cependant, des personnes résidant près des hôpitaux se sont ruées dans les pharmacies pour acheter des masques chirurgicaux.

Dans le premier hôpital de Hong-Kong, un homme est décédé des suites de son infection jeudi matin. Cet américain de 50 ans avait pris l'avion de Shanghai à Hong-Kong puis un autre de Hong-Kong à Hanoi. Il a été admis dans un hôpital de la capitale vietnamienne en raison de problèmes respiratoires sévères. Il a ensuite été rapatrié la semaine dernière à Hong-Kong où il est décédé jeudi.

L'hôpital de Hanoi a fermé ses portes après que 20 professionnels de santé soient tombés malades. Certains ont depuis développé une pneumonie et une insuffisance respiratoire aiguë.

Aucun lien n'a pu encore être fermement établi entre ces 2 épidémies de Hong-Kong et de Hanoi, malgré le cas du malade américain. Il n'y a par ailleurs aucun lien avec les 2 cas humains de grippe aviaire, dont 1 mortel, rapporté à la mi-février à Hong-Kong.

Le ministère français de la Santé a recommandé jeudi à toute personne présentant un syndrome grippal et revenue en France de Hanoi et de Hong-Kong depuis le 1er mars de se rendre dans un service d'urgence hospitalière.

Concernant l'hôpital de Hanoi, il a précisé qu'il s'agissait de l'hôpital français, qu'une trentaine de cas de pneumopathies sévères y ont été diagnostiqués, essentiellement parmi le personnel de l'hôpital. Ces cas sont apparus après l'arrivée le 26 février, d'un patient présentant les mêmes symptômes ayant transité par Shanghai et Hong-Kong./tel