Dans un communiqué, le Comité d’entente des formations infirmières et cadres (CEFIEC) pointe une incohérence et une iniquité dans la diplomation des aides-soignants et des auxiliaires de puériculture.
Un an après la mise en place de la réingénierie de la formation des aides-soignants
, le CEFIEC s’inquiète de la persistance de certaines inégalités dans le processus de diplomation de ces professionnels. En janvier puis en mars 2022, il alertait déjà la Direction générale de l’offre de soins (DGOS) sur ces problématiques. Depuis, il a de nouveau sollicité, le 25 juillet 2022, l’avis de cette dernière sur deux aspects qui génèrent une iniquité dans la diplomation et mettent en difficulté les élèves, les employeurs et les instituts de formation
.
Une validation soumise à interprétation
Première alerte, l’arrêté encadrant cette réingénierie serait sujet à interprétation des Agences régionales de santé (ARS). La réingénierie de la formation s’organise en blocs de compétences composés eux-mêmes de modules. Les élèves n’ayant pas validé un module d’un bloc de compétences se trouvent dans l’obligation de refaire la totalité du bloc concerné
, rappelle le CEFIEC dans son communiqué daté du 29 août 2022. Or, cette règle ne serait pas appliquée de manière homogène sur tous les territoires, certaines ARS demandant une revalidation complète du bloc de compétences, quand d’autres se prononcent pour la validation de l’unique bloc non validé. Or cette situation engendre chez les candidats comme chez les employeurs des complications dans l’organisation des périodes de revalidation
, regrette-t-il.
Une double rentrée jugée peu pertinente
La seconde alerte, elle, porte sur la double rentrée. La réingénierie prévoit en effet une rentrée en septembre et une autre en janvier, une périodicité pensée pour répondre à la pénurie de professionnels. Mais là encore, les modalités diffèrent selon les territoires, avec certains instituts de formation d’aides-soignants (IFAS) contraints d’effectuer cette double rentrée quand d’autres en sont exemptés. Les IFAS peinent déjà à faire le plein de candidats sur la session de septembre, aussi envisager de meilleurs résultats lors de la rentrée de janvier est utopique
, relève le CEFIEC, qui précise que ces rentrées s’effectuent de plus à moyens, humains et logistiques, constants. Avec le risque d’un accompagnement dégradé des élèves, qui pourraient alors être tentés de se détourner de la formation. Et ce d’autant plus qu’ils ne bénéficient pas du statut d’étudiants, et donc des avantages qui y sont attachés, et ne perçoivent pas d’indemnités de stage. Ces éléments sont des freins et ne favorisent pas l’accès à la formation
, déplore-t-il. À ce jour, les interrogations qu’il soulève demeure sans réponse.
La Rédaction d'Infirmiers.com
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