A quelques jours du premier tour de la présidentielle, Convergence Infirmière dévoile ses propositions pour défendre et revaloriser l'exercice des infirmiers libéraux.
Après les Libéraux de santé et le Syndicat national des infirmières et infirmiers libéraux (Sniil), c’est au tour de Convergence Infirmière (CI) de faire part de ses propositions pour les infirmiers libéraux (IDEL). Adressées aux candidats à la présidentielle, elles sont au nombre de 15 et visent à améliorer la reconnaissance et les conditions de travail de ces professionnels.
Des mesures financières plus favorables
Côté financement, en premier lieu, le syndicat formule plusieurs pistes :
- Une augmentation des tarifs tels qu’ils sont définis dans la Nomenclature Générale des Actes Professionnels (NGAP), et en particulier des Actes Infirmiers de Soins (AIS) et des Actes Médicaux Infirmiers (AMI).
- Une proposition qui a pour corollaire celle consistant à instaurer des mesures spécifiques pour compenser la hausse des prix du carburant – une demande que CI soumet régulièrement,
- Et celle appelant à une révision en profondeur de la NGAP.
La multiplication des procédures atteste bien d’une inadaptation de cette nomenclature à la pratique
, juge ainsi le syndicat. - Dans un même ordre d’idée, de
financer réellement la coordination des soins
en doublant le forfait annuel relatif à cet acte. - De revoir le dispositif du Bilan de Soins Infirmiers
(BSI), et notamment ses avenants 6 et 8, que CI n’a cessé de dénoncer
.
Des modifications fondamentales doivent être apportées aux textes : division du forfait à la demi-journée, choix des forfaits par l’infirmière, transfert de l’algorithme de calcul dans les logiciels métiers, etc
, explique-t-il, réclamant l’instauration d’un 4eme forfait pour les patients les plus lourds, voire un 5eme pour ceux en soins palliatifs. Enfin, il souhaite voir interdire tout indu, réclamé par les CPAM, supérieur à un an.
Sécuriser l'exercice au sein du système de santé
CI soumet également un certain nombre de propositions pour sécuriser l’exercice des IDEL. Le syndicat demande ainsi :
- D’interdire
tout transfert de compétences vers des professionnels non qualifiés
, visant ici les aides-soignants, qui se sont vus confier de nouveaux actes , - Mais aussi de mettre fin à une concurrence qu’il juge déloyale de l’hospitalisation à domicile (HAD) et des SSIAD.
- La mise en place du recours direct avec l’instauration d’une consultation infirmière de première ligne. Une mesure qui permettrait de reconnaître les compétences des IDEL en matière de prévention et d’éducation thérapeutique et qui faciliterait le maintien à domicile des patients complexes.
- Plus d’autonomie pour les IDEL, en élargissant notamment leur droit à la prescription (examens biologiques, antalgiques palier 1, perfusions…).
- La garantie d'un niveau d’accès élevé à la filière infirmière ainsi que la reconnaissance d’une spécialité
d’infirmière libérale généraliste
, notamment afin de préparer les IDEL au défi de l’installation. - Un meilleur accompagnement des professionnels par l’Etat (moins de démarches administratives)
- La promotion des gestes éco-responsables et une formation au développement durable.
- La garantie d’une retraite pleine à 62 ans.
La Rédaction Infirmiers.com
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