La profession infirmière va mal, et ce dans le monde entier. Et l’accroissement de ses actions revendicatives, après deux ans de pandémie où elle a opéré en première ligne, le démontre cruellement, juge le Conseil International des Infirmières (CII).
L’augmentation alarmante du nombre d’infirmières faisant grève à travers le monde renvoie directement à l’incapacité des gouvernements à s’attaquer aux causes profondes de la fragilité, de l’affaiblissement grave et, dans certains cas, de l’effondrement de nos systèmes de santé
, s’inquiète l’organisation dans un communiqué.
Des actions partout dans le monde
L’une des principales causes du mal-être infirmier, c’est la pénurie mondiale de soignants, sur laquelle le CII ne cesse d’alerter
depuis le début de la pandémie. Celle-ci crée une pression insoutenable sur les infirmières travaillant actuellement au sein de systèmes de soins de santé perturbés par les pénuries de personnel, la pandémie de COVID-19 et un sous-financement chronique et de longue date.
D’où l’augmentation des conflits signalés aussi bien en Europe que sur le continent américain et en Afrique : grève des infirmières en Espagne le 18 juin, menace de démissions de masse en Finlande, journée de mobilisation pour les urgences
en France le 7 juin, ou encore mouvement de grève en Ouganda, débuté le 26 mai. Un constat d’autant plus alarmant, estime Pamela Cipriano, la présidente du CII, que ces actions de revendication représentent toujours un dernier recours
.
Investir dans la santé, une urgence
Le CII tient grief aux gouvernements de ne pas s’attaquer aux racines du malaise dans nos systèmes de santé, qui sont fragiles, sérieusement affaiblis et, dans certains cas, au bord de l’effondrement
, réagit de son côté Howard Catton, le directeur général de l’organisation, qui pointe des problèmes de financements insuffisants ayant conduit à l’absence de rémunérations justes, elle-même en partie responsable de la pénurie et des risques que celle-ci fait courir en conséquence aux patients. Le CII estime que la pénurie de personnel constitue actuellement la plus grande menace pour la santé mondiale
, martèle-t-il. Les dépenses de santé ne sont pas un coût, mais un investissement en or massif ayant de très fortes retombées. Si nous ne faisons pas les investissements requis pour développer et renforcer nos effectifs de santé dans le monde, nous continuerons de souffrir sur le plan économique, et l’accès à des soins de santé de qualité pour tous ne sera qu’un vœu pieux.
La Rédaction d'Infirmiers.com
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