Alors que le continent européen connaît une septième vague de l’épidémie de Covid-19, l’Union européenne a recommandé lundi 11 juillet un deuxième rappel de vaccin à tous les plus de 60 ans, au lieu de 80 ans préconisé jusqu’ici depuis le mois d’avril 2022.
La recommandation s’étend à toutes les personnes vulnérables, ont indiqué le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC) et l’Agence européenne des médicaments (EMA) dans un communiqué commun.
La France, deuxième pays le plus touché d'Europe
J’appelle les Etats membres à offrir immédiatement des deuxièmes rappels à tous les plus de 60 ans ainsi qu’aux personnes vulnérables, et j’appelle toutes les personnes éligibles à se présenter pour une vaccination
, a déclaré la commissaire européenne à la Santé, Stella Kyriakides. Cet appel intervient alors que l’Europe est confrontée à une hausse des cas de Covid mais aussi à une tendance à la hausse du nombre d’hospitalisations ou d’admissions en urgence dans plusieurs pays
, selon Andrea Ammon, la directrice de l’ECDC. En cause notamment, le sous-variant BA.5 d’Omicron, plus contagieux. Cela signale le début d’une nouvelle vague étendue de Covid-19 à travers l’Union européenne. Il y a encore trop de gens à risque d’une infection grave au Covid que nous devons protéger dès que possible
, a-t-elle ajouté. Selon les données de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), le nombre de nouveaux cas quotidiens a dépassé les 675 000, soit un niveau identique à celui observé au mois d’avril, après la forte vague hivernale. La France représente par ailleurs le pays avec la plus forte incidence, avec un nombre de cas toujours en hausse
, derrière Chypre et devant la Grèce, l’Italie et le Luxembourg.
Un impact sur le système de soin prévu fin juillet
Pour autant, Jean-François Delfraissy, le président du conseil scientifique, a estimé lundi 11 juillet sur France Inter que le système de santé français [allait] tenir
, pronostiquant que le pic de la septième vague interviendrait la semaine prochaine
en Ile-de-France. On a l'impression que la vitesse d'accélération est en train de baisser. On va avoir un impact sur le système de soins qui va être plutôt fin juillet mais qui pourrait être maîtrisé
, a-t-il indiqué, prévoyant environ 1 800 hospitalisations classiques par jour. Il tient toutefois à mettre en garde sur l’état d’épuisement du système hospitalier et sur les tensions que vont provoquer les mouvements de population au cours de la période estivale, entre circulation facilitée du virus et absence des soignants pour cause de vacances. Le plus important, c’est de protéger les personnes les plus âgées et le plus à risque. Je conseille aux personnes les plus âgées et les plus fragiles d’avoir leur quatrième vaccination dès maintenant
, a-t-il conclu.
Le projet de loi sanitaire, qui doit rendre possible la poursuite de la collecte de données de santé sur les tests et la vaccination ainsi qu'un possible pass sanitaire aux frontières, et qui entérine la fin des principales restrictions dès ce 31 juillet, est quant à lui actuellement débattu au sein de l'Assemblée nationale depuis lundi 11 juillet. Nous ne pouvons pas baisser la garde
" alors que nous venons de passer la barre des 150 000 décès
, a insisté François Braun, le nouveau ministre de la Santé et de la Prévention
en ouverture des débats dans l'hémicycle.
La Rédaction Infirmiers.com avec l'AFP
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