L'Ordre National des Infirmiers réagit à la nomination de la nouvelle ministre de la Santé et l'interpelle afin de rappeler les enjeux actuels d'évolution et de reconnaissance de la profession infirmière qu'il porte auprès des pouvoirs publics.
Suite à sa nomination au poste de ministre des Solidarités et de la Santé
, l’Ordre National des Infirmiers (ONI) a tenu à adresser dans un communiqué ses félicitations et ses voeux les plus chaleureux de réussite
à Brigitte Bourguignon. Mais aussi à cibler les chantiers relatifs à la profession infirmière dont il estime qu’elle doit s’emparer en priorité.
Le décret infirmier au centre des préoccupations
Premier enjeu, dont découlent les autres, l’ONI attend une refonte du décret infirmier, sujet qu’il a déjà porté à l’attention du prédécesseur de Mme Bourguignon, Olivier Véran, dans un climat de dialogue qui a permis de poser les fondations d’une évolution de la profession et d’ouvrir le chantier essentiel de [sa] révision
et qu’il entend maintenir jusqu’à l’aboutissement de ce dernier. Autre sujet brûlant dont la nouvelle ministre doit impérativement s’emparer : la problématique de l’attractivité de la profession. Dans un contexte de fuite de soignants tel qu’il entraîne la fermeture de nombre d'unités de soins à l'hôpital, notamment les services d'urgences
, les soignants expriment une lassitude, une fatigue physique et morale pouvant aller jusqu’à l’épuisement professionnel, particulièrement aigüe ces derniers mois
et attendent que leur soient accordées plus d’autonomie, de reconnaissance et de perspectives de carrière autorisant une véritable montée en compétences
. Un enjeu auquel pourrait justement répondre l’évolution du décret infirmier. L’évolution des carrières et des compétences des infirmiers est l’un des facteurs-clés de l’attractivité de la profession
, relève Patrick Chamboredon, le président de l’Ordre dans le communiqué.
Des priorités similaires
Vient enfin le sujet de la prévention, avec la nécessité de repenser le rôle et la place de l’ensemble des acteurs de la chaîne du soin
pour lui ménager une plus large place. Et l’Ordre de rappeler que, dans ce cadre, les infirmiers, parce qu’ils interviennent au plus près des patients y compris dans les territoires frappés de désertification médicale, sont des acteurs majeurs de la santé. Faire évoluer l’exercice vers des missions de coordination du parcours de soins du patient, suivant le principe « d’infirmier référent », serait de nature à mieux couvrir les besoins en santé des Français
, conclut-il. Une proposition qui fait écho à la priorité de la nouvelle ministre de la Santé elle-même : la lutte contre les déserts médicaux
.
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