Le laboratoire américain Merck semble bien parti pour se positionner en tête dans la course aux traitements oraux (comprimés) contre le Covid-19. Dans un communiqué daté du 1er octobre, il a annoncé vouloir demander une autorisation de commercialisation auprès de la FDA, l’agence des médicaments américaine, du molnupiravir. Développé en partenariat avec Ridgeback Biotherapeutic, spécialisé en biotechnologie, l’antiviral donnerait des résultats prometteurs et réduirait par deux le risque d’hospitalisation et de décès des patients atteints de la maladie. L’essai de phase 3 a été mené sur 775 personnes présentant des cas légers à modérés de Covid et au moins un facteur aggravant, qui ont reçu le traitement cinq jours après l’apparition des premiers symptômes. Selon les informations dévoilées par le laboratoire, les taux d’hospitalisation et de décès chez les personnes ayant pris le médicament s’élève à 7,3 % (sans aucun décès), contre 14,1 % chez ceux ayant reçu un placebo (avec 8 décès comptabilisés). Des résultats si encourageants que l'essai a été prématurément interrompu par un comité indépendant de surveillance des données. Conçu spécifiquement pour traiter le SARS-CoV-2, le traitement du laboratoire américain représenterait une grande avancée dans la lutte contre le virus, et ce d’autant plus que les thérapies actuelles, à base d’anticorps monoclonaux (anticorps de synthèse) ou de remdesivir®, sont administrées par intraveineuse et requièrent donc des passages contraignants à l’hôpital. On peut avoir des traitements qui sont également efficaces, mais si l'un est bien plus facile à utiliser que les autres, alors son impact sur la population sera bien plus important
, a ainsi indiqué Natalie Dean, biostatisticienne spécialisée dans les maladies infectieuses à l'université Emory, à l’AFP. Pfizer, de son côté, a annoncé le 27 octobre dernier que, parallèlement à son vaccin anti-Covid actuellement évalué sur les enfants de 5 à 11 ans
, il avait lancé un essai clinique pour sa propre pilule anti-Covid, destinée à réduire à titre préventif les risques d'infection chez l'entourage d'une personne ayant contracté la maladie. Globalement, la communauté scientifique accueille favorablement cette avancée, mais rappelle qu'il ne s'agit pas d'un médicament miracle
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La Rédaction Infirmiers.com avec l'AFP
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