Petite question par curiosité :
êtes-vous infirmier ?

Merci d'avoir répondu !

GRANDS DOSSIERS

Des dispositifs médicaux pour l’aide à la prévention des AES

Publié le 26/10/2016

Bien que la Directive du Conseil européen 2010/32/UE portant application de l’accord-cadre relatif à la prévention des blessures par objets tranchants dans le secteur hospitalier et sanitaire existe depuis 6 ans, de nombreux établissements ne sont pas en conformité. Pour faciliter la formation et le contrôle des professionnels, l’acquisition de dispositifs médicaux dotés de mécanismes de protection est fortement recommandée.

En associant formation, pratiques professionnelles sans danger et utilisation de dispositifs médicaux dotés de mécanismes de protection, plus de 80 % des blessures par objets tranchants peuvent être évitées.

Depuis la mise en œuvre de la Directive du Conseil européen 2010/32/UE portant application de l’accord-cadre relatif à la prévention des blessures par objets tranchants dans le secteur hospitalier et sanitaire dans la législation nationale, de nombreux professionnels de santé ont revu leurs politiques en matière d’objets tranchants.

Les principales exigences de la directive du Conseil européen 2010/32/UE

L’évaluation des risques - Les blessures par objets tranchants représentent-elles un risque d’exposition à des agents pathogènes véhiculés par le sang ? Le risque peut-il être éliminé ou réduit ? Afin d’éliminer et prévenir ces risques on entreprend un examen des pratiques. Il s’agit de supprimer l’utilisation inutile d’objets tranchants, identifier si le risque d’exposition peut être réduit par l’utilisation de dispositifs médicaux dotés de mécanismes de protection, par l’amélioration de la formation et de la sensibilisation, examiner des dotations en personnel et la mise à disposition d’équipement de protection individuelle et de systèmes de mise au rebut des objets tranchants appropriés au point d’utilisation et s’assurer que l’établissement a développé une politique relative à l’exposition professionnelle.

Formation et contrôle de l’état de santé des personnels

La formation porte sur les procédures d’utilisation, de manipulation et de mise au rebut sans danger des objets tranchants, améliore la sensibilisation à l’exposition professionnelle, notamment sur les risques associés à l’exposition au sang ou aux liquides corporels, reconnaît l’importance de la vaccination contre l’hépatite B et encourage le signalement des expositions professionnelles. Les blessures par inoculation doivent en outre être signalées rapidement et de manière appropriée et les risques identifiés après une analyse des causes premières de chaque cas.

Accroître la sensibilisation et le contrôle - Les employeurs ont la responsabilité de s’assurer que l’ensemble du personnel est conscient des risques associés à l’exposition professionnelle par le biais de blessures par inoculation. En outre, les membres du personnel doivent bénéficier d’un contrôle de leur état de santé et si possible, de vaccinations. La directive requiert que les prestataires de soins prennent toutes les mesures raisonnablement en leur pouvoir pour se protéger ainsi que les autres membres du personnel de tout danger.

Il y a encore beaucoup à faire pour améliorer la sécurité de l’ensemble des professionnels de santé.

De nombreux établissements non conformes

Bien que cette législation soit en vigueur depuis plus de deux ans, certains établissements hospitaliers ne sont toujours pas en conformité. Selon une étude conduite en 2014 par la Fédération européenne des associations infirmières (EFN), un peu plus de la moitié des professionnels de santé français disent avoir reçu des informations de base sur les risques professionnels de leur employeur, contre 78 % au niveau de l’UE. La formation à l’utilisation des dispositifs médicaux dotés de mécanismes de protection est souvent faible ou non existante, bien que de tels dispositifs soient disponibles dans la majorité des pays de l’UE. 30 % des personnes ayant répondu à l’étude indiquent qu’aucun équipement de protection adapté n’est mis à leur disposition, même pour les actes à très haut risque. Les personnes interrogées ont également souligné les lacunes existant sur leur lieu de travail, notamment la non-application de l’interdiction du recapuchonnage des aiguilles dans leur établissement (1 infirmière sur 8 est concernée par ce problème en France). Ces constatations montrent qu’il y a encore beaucoup à faire pour améliorer la sécurité de l’ensemble des professionnels de santé.

Hiérarchie des contrôles visant à réduire le risque

Il est essentiel que les professionnels de santé évaluent constamment la stratégie mise en place dans leur établissement concernant les objets tranchants, afin de déterminer les risques et de garantir de meilleures pratiques. Foley et Leydon (2002) ont défini la hiérarchie des contrôles visant à réduire le risque d’exposition à des agents pathogènes véhiculés par le sang. Du plus efficace au moins efficace, on trouve :

élimination du danger :

  • remplacer les injections par l’administration de médicaments par une autre voie ;- supprimer les objets tranchants et les piqûres d’aiguille accidentelles et éliminer les injections inutiles ;

contrôles d’ingénierie :

  • employer des dispositifs médicaux dotés de mécanismes de protection ;

contrôles administratifs :

  • développer des politiques visant à limiter l’exposition au danger ;
  • créer un comité de prévention des piqûres d’aiguille accidentelles ;
  • mettre en place un plan de contrôle des expositions ;- supprimer tous les dispositifs dangereux ;
  • assurer une formation permanente sur l’utilisation de dispositifs non dangereux ;

contrôles des pratiques sur le lieu de travail :

  • manipulation et mise au rebut sans danger des objets tranchants ;

équipement de protection individuelle :

  • placer des protections et des filtres entre les professionnels de santé et le danger, par exemple des lunettes de protection, des écrans faciaux, des gants, masques et blouses.

L’élément clé identifié en Europe est l’utilisation de dispositifs médicaux dotés de mécanismes de protection ; la Fédération européenne des associations infirmières (de Raeve, P, EFN) a souligné que les études indépendantes montrent qu’en associant formation, pratiques professionnelles sans danger et utilisation de dispositifs médicaux dotés de mécanismes de protection, plus de 80 % des blessures par objets tranchants peuvent être évitées. Selon le Réseau européen sur la biosécurité (EBN, 2011), la majorité des blessures par objets tranchants peuvent être évitées grâce à une formation efficace, à de meilleures conditions de travail, à l’utilisation d’instruments médicaux plus sûrs qui protègent ou rétractent l’aiguille après son utilisation.

En associant formation, pratiques professionnelles sans danger et utilisation de dispositifs médicaux dotés de mécanismes de protection, plus de 80 % des blessures par objets tranchants peuvent être évitées.

Rentabilité des dispositifs médicaux dotés de mécanismes de protection

Plusieurs facteurs doivent être pris en compte lors de l’adoption de dispositifs médicaux dotés de mécanismes de protection, tels que l’évaluation des risques, la normalisation et la qualité du mécanisme de protection, afin de garantir une protection et une formation efficaces du personnel. De plus, un autre avantage des dispositifs médicaux dotés de mécanismes de protection peut être leur rentabilité après leur adoption. Les organismes de santé doivent être conscients des avantages financiers de l’adoption de dispositifs médicaux dotés de mécanismes de protection, car lorsque des changements sont envisagés, le coût est inévitablement un facteur important pour tout organisme qui prévoit l’achat de nouveaux équipements et dispositifs.Adams et Elliott (2006) ont noté que bien que les coûts d’acquisition de dispositifs médicaux dotés de mécanismes de protection puissent être plus élevés que ceux des dispositifs standard, il faut les comparer aux coûts financiers liés aux blessures par objets tranchants : tests sérologiques, perte de temps de travail, conseils, traitements pharmaceutiques et coûts inquantifiables tels que le traumatisme psychologique. Glenngård et Persson (2009) ont constaté que bien que l’acquisition de dispositifs médicaux dotés de mécanismes de protection nécessite un investissement initial, le retour sur investissement peut être viable à long terme.Hanmore et al (2013) ont élaboré un modèle déterministe d’impact budgétaire basé sur l’incidence de l’analyse prévisionnelle à 5 ans. Les résultats ont montré que si l’on procédait au remplacement de 100 % des dispositifs à aiguilles standard par des dispositifs médicaux dotés de mécanismes de protection, on observerait une diminution estimée à 76 % de l’incidence cumulée à 5 ans des blessures par piqûres d’aiguilles accidentelles et une diminution de 75 % des lésions associées à l’exposition à des infections virales à transmission sanguine. La réduction des coûts liée à la prise en charge d’un moins grand nombre de blessures par piqûres d’aiguilles accidentelles compense largement les coûts plus élevés de l’acquisition des dispositifs, avec des économies globales à 5 ans estimées à 51 000 euros.

L’importance de la formation et de l’assistance

La formation est une des principales exigences de la directive du Conseil européen 2010/32/UE. L’adoption de dispositifs médicaux dotés de mécanismes de protection n’est que l’une des étapes de la progression réussie vers un environnement de travail sûr pour les professionnels de santé. Des recommandations1 ont souligné l’intérêt d’un partenariat avec les fournisseurs, qui « offrent une assistance en matière d’organisation, changent les processus et la formation en matière de gestion lorsque de nouveaux dispositifs sont adoptés sur un lieu de travail ». D’autres recommandations d’epic3 (Loveday et al, 2014) préconisent un audit et un feedback réguliers sur la conformité avec les recommandations de pratiques ; et une formation professionnelle continue pour garantir de meilleures pratiques, ce qui souligne également la nécessité de faire appel à un fournisseur expérimenté capable d’assurer un contrôle et une assistance en toutes circonstances. Par conséquent, le partenariat avec un fournisseur expérimenté pendant et après la mise en place, peut influer sur le succès à court et long terme de l’adoption de dispositifs médicaux dotés de mécanismes de protection et la formation et l’assistance offertes aux employés par le fabricant peuvent avoir un impact positif. Il est en outre important de souligner qu’en associant les dispositifs médicaux dotés de mécanismes de protection, la formation et des pratiques professionnelles plus sûres, il est possible de prévenir plus de 70 % des blessures par objets tranchants (Adams et Elliot, 2006).

Comparaison des taux de piqûres d'aiguilles accidentelles/100 000 dispositifs au sein de la zone testée pendant les années 2001, 2002, 2003 et 2004.

Conclure un partenariat avec un fabricant offrant un service d’assistance

Le passage aux dispositifs médicaux dotés de mécanismes de protection est plus efficace lorsqu’il est associé à une formation spécifique sur l’utilisation des nouveaux produits et il représente un facteur que tous les organismes de santé devraient connaître. L’Organisation mondiale de la Santé (OMS, 2015) a exhorté les gouvernements de tous les pays à développer une stratégie de mise en place d’un approvisionnement en dispositifs médicaux dotés de mécanismes de protection, d’une formation et d’une éducation sur ces produits.Un partenariat avec un fabricant qui offre un service d’assistance complet et des dispositifs médicaux dotés de mécanismes de protection de grande qualité, est un critère essentiel à la réussite du processus de conversion. Les organismes de santé doivent rechercher un partenariat capable d’offrir des conseils d’experts, une assistance permanente, l’éducation et la formation sur les dispositifs. Lors de la recherche d’un fabricant en vue d’un partenariat, il peut être utile de tester des échantillons de leurs dispositifs. Ces tests peuvent permettre de déterminer leur utilisabilité et les préférences du personnel soignant pour chaque dispositif de protection, ainsi que de développer leur formation et leur sensibilisation. Adams et Elliott (2003) ont constaté qu’il était essentiel que les dispositifs médicaux dotés de mécanismes de protection soient évalués en situation réelle afin de garantir qu’ils répondent aux attentes et exigences des utilisateurs et qu’ils ne perturbent pas le fonctionnement des lieux où ils sont utilisés ou l’équipement associé.

Un partenariat avec un fabricant qui offre un service d’assistance complet et des dispositifs médicaux dotés de mécanismes de protection de grande qualité, est un critère essentiel à la réussite du processus de conversion.

Un fonds social européen pour la période 2014-2020

La prévention des blessures par objets tranchants dans les établissements de soins peut être favorisée par le renforcement des domaines que les professionnels de santé jugent actuellement faibles. Il faut mettre l’accent sur plus de formation , de sensibilisation et de suivi des blessures. De tels efforts sont cruciaux pour faire avancer l’agenda européen sur la qualité et la sécurité. Enfin, comme le précise la directive 2010/32/UE, il est essentiel que le personnel soignant soit bien formé afin de prévenir les blessures et la transmission des infections par des objets tranchants. Afin de palier cette lacune en matière de formation, chaque état membre de l’UE doit renforcer sa Formation professionnelle continue et utiliser le Fonds social européen disponible pendant la période 2014-2020, avec pour objectif de renforcer le transfert et la mise en application de connaissances (Commission européenne ; Horizon 2020).

Les thématiques de la formation

Conformément à la directive 2010/32/UE, la formation requise sur toutes les politiques et procédures liées à la prévention des blessures par objets tranchants doit être mise à disposition. La directive précise que la formation doit porter sur :

  • l’utilisation correcte des dispositifs médicaux dotés de mécanismes de protection contre les objets tranchants ; l’initiation de toutes les personnes nouvellement recrutées et du personnel intérimaire ;
  • les risques associés à l’exposition au sang et aux liquides corporels ; les mesures de prévention, y compris les précautions de base, les systèmes de travail sûrs (dont l’interdiction du recapuchonnage), l’utilisation correcte des poubelles pour objets tranchants et des procédures de mise au rebut ;
  • l’importance de l’immunisation et la façon d’accéder aux services d’immunisation ;
  • les procédures de notification, d’intervention et de contrôle, et leur importance,En dépit de ces exigences énoncées au niveau de l’UE, selon les résultats de l’étude conduite par la Fédération européenne des associations infirmières en mars 2014, seuls 53 % des professionnels de santé qui devraient bénéficier de cette formation ont reçu une formation et une éducation sur les politiques et procédures associées aux blessures par objets tranchants, ce qui signifie que près de la moitié des personnes interrogées n’a pas été correctement formée. Ces constatations attestent qu’il reste beaucoup à faire en matière de formation, d’éducation et d’assistance du personnel soignant à risque de blessures par objets tranchants.

Seuls 53 % des professionnels de santé qui devraient bénéficier de cette formation ont reçu une formation et une éducation sur les politiques et procédures associées aux blessures par objets tranchants.

Pour conclure

Il est clair, au vu des résultats probants présentés ci-dessus, que des professionnels de santé ne satisfont toujours pas totalement ou partiellement à la directive du Conseil européen 2010/32/UE portant application de l’accord-cadre relatif à la prévention des blessures par objets tranchants dans le secteur hospitalier et sanitaire. Par conséquent, il est essentiel que les professionnels de santé protestent contre cette non-conformité. Les expériences mentionnées ci-dessus contribuent à attirer l’attention sur le fait que l’adoption de dispositifs médicaux dotés de mécanismes de protection peut non seulement réduire le risque de blessures par objets tranchants, mais aussi être rentable. Lorsque des prestataires de soins établissent un partenariat avec un fabricant compétent, il a été prouvé qu’ensemble, ils peuvent offrir une formation/du matériel d’assistance personnalisés, ainsi que des conseils permanents, des politiques/procédures de sécurité solides et participer à l’évaluation des risques, ce qui contribue à la gestion efficace et durable des changements. Lors du choix des fabricants avec lesquels établir un partenariat, les organismes de santé doivent prendre en compte un facteur important : le fabricant peut-il non seulement fournir des dispositifs médicaux dotés de mécanismes de protection de haute qualité, mais aussi offrir un service complet d’assistance garantissant la conformité à la réglementation et de meilleures pratiques dans ce domaine médical à haut risque.

Dr Debra ADAMS Conseiller consultant indépendant et chef du Contrôle et de la prévention des infections (Midlands et East) à la NHS Trust Development Authority, R.-U.  Membre du groupe de consensus européen WISE et membre du comité du Forum sur la technique d’injection (FIT), R.-U. et Irlande.

Bibliographie

  • European Agency for Safety and Health at Work (2010) Council directive 2010/32/EU: implementing the framework agreement on prevention from sharps injuries in the hospital and healthcare sector concluded by HOSPEEM and EPSU. Official Journal of the European Union, June 01.Accessed 16th March 2015
  • Statutory Instruments, 2013 No. 645, Health and Safety, The Health and Safety (Sharps Instruments in Healthcare) Regulations 2013. Statutory Instruments, 2013 No. 645, Health and Safety, The Health and Safety (Sharps Instruments in Healthcare) Regulations 2013 Statutory Instruments, 2013 No. 645, Health and Safety, The Health and Safety (Sharps Instruments in Healthcare) Regulations 2013.Accessed 16th March 2015
  • Health and Safety Executive (HSE). HSE Improvement notices against the H & S (Sharp Instruments in Healthcare) Regulations 2013.
  • MindMetre Research (2014). Safer Sharps? A barometer of take-up in the UK. Accessed 16th March 2015
  • Public Health England (2014). Eye of the Needle. Accessed 16th March 2015
  • Foley M, Leyden AT (2002) American Nurses Association: Independent Study Module Needlestick Safety and Prevention. Accessed 16th March 2015
  • De Raeve, P, European Federation of Nurses Associations, Sharps Injuries – Stepping up to the Challenge in Europe.
  • European Biosafety Network (2011) Toolkit for Implementation of European Directive on Prevention from Sharps Injuries (Council Directive 2010/32/EU) in Member States.
  • Health and Safety Executive (2012). An Evaluation of the Efficacy of Safer Sharps Devices: Systematic Review. Accessed 16th March 2015
  • World Health Organization (2015). Making All Injections Safe.Accessed 16th March 2015
  • Safer Needles Network (2003). Memorandum submitted by the Safer Needle Network to Select Committee on Public Accounts 2nd May. 2003
  • Skinner v Scottish Ambulance Service 2004SC 790 (2004) Scottish Court Ruling; 8 July 2004. Accessed 16th March 2015
  • Glenngård AH. Persson U. Costs associated with sharps injuries in the Swedish health care setting and potential cost savings from needle-stick prevention devices with needle and syringe.  Scandinavian Journal of Infectious Diseases.2009: 41; 4 pp 296 – 302. (doi:10.1080/00365540902780232).
  • Hanmore E, Maclaine G, Garin F et al. (2013). Economic benefits of safety-engineered sharp devices in Belgium - a budget impact model. BMC Health Services Research 2013, 13:489 doi:10.1186/1472-6963-13-489
  • Department of Health (2013). Better Procurement, Better Value, Better Care: A Procurement Development Programme for the NHS. Accessed 16th March 2015
  • Royal College of Nursing. (2013). Sharps Safety. RCN Guideline to support the implementation of The Health and Safety. Accessed 16th March 2015
  • Loveday HP, Wilson JA, Pratt RJet al. National evidence-based guidelines for preventing Healthcare-Associated Infections in NHS Hospitals in England. Journal of Hospital Infection. 2014; S1-S70. Accessed 16th March 2015
  • Adams D, Elliott TS (2006). Impact of safety needle devices on occupationally acquired needlestick injuries: a four-year prospective study. Journal of Hospital Infection. 64, 1, 50-55.
  • Adams D, Elliott TS (2003) A comparative user evaluation of three needle-protective devices. British Journal of Nursing. 12, 8, 470-474.
  • European Commission; Horizon 2020: The EU Framework Programme for Research and Innovation 2014-2020. Accessed 16th March 2015.
  • European Federation of Nurses Report on the Implementation of Directive 2010/32/EU on the prevention of sharps injuries in the healthcare sector. December 2013. Accessed 16th March 2015
  • UK Royal College of Nursing (RCN, 2013) Sharps Safety Implementations guidelines.

Source : infirmiers.com