Les premiers infirmiers de pratique avancée sont sortis de l'université, nénamoins, jusqu'à maintenant, ils demeuraient dans le flou en ce qui concernait leurs rémunérations. Or, deux décrets seraient écrits et en passe d'être examinés par les instances consultatives, selon nos confrères d'Hospimedia qui se sont procurés une copie des textes. Ainsi, le premier détaillerait le statut de ces auxiliaires médicaux exerçant dans la fonction publique et l'autre décrirait les grilles indiciaires associées à cette nouvelle profession .
Deux grades distincts : une classe normale et supérieure
Le premier projet de décret décrit les modalités de recrutement et de classement de ce nouveau corps. Les règles relatives à l'avancement sont également détaillées. Sans surprise, les IPA seront classés en catégorie A de la fonction publique hospitalière. Il existera deux grades différents : une classe dite normale se divisant en dix échelons et une classe supérieure, qui elle, en comportera neuf. Apparemment, huit ans de service seront nécessaires comme IPA pour accéder à cette classe supérieure.
Au niveau du recrutement, il sera fait via un concours sur titre de formation. Les professionnels devront avoir exercé au moins trois ans en équivalent temps plein en tant qu'infirmier diplômé d'Etat. Les IPA reçus devront effectuer un stage de 12 mois, une période qui ne sera prise en compte pour l'avancement d'échelon que dans la limite d'une année
, explique le texte, toujours selon Hospimedia. En outre, pour ceux qui exerçait déjà comme fonctionnaire ou salarié dans un établissement (de santé comme médico-social), la reprise de l'ancienneté pour avancer dans les échelons ne pourra être attribuée qu'une seule fois. Plus précisément, le texte prévoit d'appliquer les dispositions correspondantes à la dernière situation de l'infirmier de pratique avancée pour son classement.
Les grilles indiciaires en partie dévoilées
Les grilles indiciaires sont précisées dans le second décret. Ainsi, celle de la classe normale s'étendra de l'indice 510 pour l'échelon 1 à 797 pour l'échelon 10. Pour la classe supérieure, l'indice s'étalera de 641 à 878 pour le dernier échelon. Cela donnera un intervalle de salaire allant de 2050 à 3050 euros brut environ pour la classe normale et de 2500 à 3350 euros brut pour la classe supérieure.
Pour comparaison, cette grille se situe donc en dessous de celle des cadres de santé dont l'indice au premier échelon est à 538 contre 510 pour un IPA en classe normale. En revanche, si on regarde les grilles d'une autre spécialité de grade master, celles d'IADE, selon le SNIA (Syndicat National des Infirmiers Anesthésistes), l'indice pour le premier grade et premier échelon est de 506 contre 510 pour l'IPA de classe normale. De même, le dixième et dernier échelon pour le premier grade correspond à un indice de 801 pour les infirmiers anesthésistes contre 797 pour les IPA en classe normale qui comptent aussi dix échelons.
En avril 2019, Agnès Buzyn avait déclaré que les IPA allaient bien voir leurs rémunérations évoluer conformément à leurs nouvelles responsabilités
. Alors, à votre avis, juste rémunération ou salaire peu valorisant par rapport aux compétences attendues ? Que dire de ces grilles, vous paraissent-elles justifiées ou est-ce la résignation, la déception voire la consternation ?
Rédaction infirmiers.com
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