Les infections nosocomiales ne sont pas seulement l’apanage des services hospitaliers. Elles se rencontrent également dans la pratique de ville…
Avec le plan stratégique national 2009-2013 de prévention des infections associées aux soins1, les grands principes de l’antisepsie hospitalière sont extrapolés aux structures de ville, en adaptant bien évidemment les modalités de mise en place du fait des ressources plus limitées.
S’appuyer sur l’expérience hospitalière
La lutte contre les infections nosocomiales concerne l’ensemble des professionnels de santé, qu’ils soient hors ou au sein des établissements de santé2. L’objectif est alors d’appliquer en ville les procédures de prévention qui ont fait leurs preuves à l’hôpital :
Le premier enjeu de la politique globale de prévention des IAS est de conforter l’expérience des établissements de santé et de l’étendre aux secteurs médicosocial et des soins de ville, afin d’assurer la meilleure qualité de soins et la meilleure sécurité au bénéfice des patients
1.
De plus en plus de gestes invasifs réalisés en ville
Tout soin, où qu’il soit délivré, peut être à l’origine d’une complication infectieuse. Les soins pratiqués en dehors des établissements de santé sont donc également concernés notamment en raison de l’évolution de la prise en charge ambulatoire de patients de plus en plus fragiles et de la réalisation plus fréquente d’actes invasifs3. La fréquence de ces infections, probablement sous-estimée du fait de l’absence de registre, est donc susceptible d’augmenter3.
Les différents types d’infections rencontrées
Le profil de l’infection acquise lors de soins à domicile semble se rapprocher de celui de l’infection acquise lors d’un séjour hospitalier, le risque étant alors souvent lié à des soins invasifs ayant comme porte d’entrée possible une sonde urinaire ou un cathéter. Un autre mécanisme est l’existence de bactéries multirésistantes aux antibiotiques, acquises lors d’un séjour hospitalier peuvent persister après la sortie de l’hôpital. La transmission croisée de ces bactéries par l’intermédiaire des soignants peut expliquer la survenue de ce type de micro-organismes chez des patients n’ayant pas eu de contact direct avec un établissement de santé3.
Quelles mesures de prévention en pratique ?
Les mesures de prévention portent sur toutes les étapes constitutives du soin.
Hygiène des mains | Elle représente la première mesure de prévention de la transmission croisée de patient à patient et d’un site à l’autre chez un même patient3 |
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Tenue | Importance du choix de la tenue vestimentaire (tablier, surblouse, masque…), des gants (stériles ou non) en gardant en tête qu’ils protègent aussi bien le soignant que le patient : 1 paire de gants = 1 geste = 1 patient3. |
Antisepsie |
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Références bibliographiques
- Plan stratégique national 2009-2013 de prévention des infections associées aux soins. Ministère de la Santé et des Sports, Secrétariat d’Etat à la Solidarité, juin 2009.
- D’après SFTG-HAS. Hygiène et prévention du risque infectieux en cabinet médical ou paramédical. Juin 2007
- DGS. Infections liées aux soins réalisés en dehors des établissements de santé. Guide de prévention. Janvier 2006.
- D’après CCLIN Sud-Est. Bon usage des antiseptiques chez l’adulte. Fiche pratique, mai 2012
- D’après CCLIN Sud-Est. Prévention des infections associées aux soins en hospitalisation à domicile, novembre 2012.
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