Le Comité de suivi "Universitarisation des formations paramédicales" reprendra ses travaux le 5 septembre 2018. Nous souhaitions faire un point sur les différentes avancées réalisées sur ce champ et sur les dossiers qui seront traités d'ici la fin de l'année, parmi lesquels l'évolution des filières de la rééducation ou de la vision, ainsi que la dynamique de projets d'intégration de ces formation à l'Université.
Les travaux relatifs à l'universitarisation des formations paramédicales ont été menés tambour battant dans les premiers mois de l'année 2018. Mais nous n'en sommes qu'aux prémices et la concertation reprendra à partir de la rentrée, car beaucoup de sujets doivent être traités et l'ensemble des filières paramédicales seront, à terme, concernées par ce processus.
Quelques points à affiner pour les étudiants infirmiers
Concernant les infirmiers, nous en faisions écho dans nos colonnes, le dispositif d'admission en IFSI via la plateforme Parcoursup est défini . Pour les néo-bacheliers, les étudiants en reconversion ou les professionnels en reconversion, à l'exception des aides-soignants et des auxiliaires de puériculture, l'admission se fera sur dossier examiné dans le cadre de regroupements territoriaux d'IFSI. Il reste toutefois des points à affiner, notamment les caractéristiques de la formation, les modalités d'examen des dossiers d'admission ou le devenir des dispositifs de préparation. Ce sont en tout cas les conclusions qui ont été tirées lors de la dernière réunion, le 10 juillet 2018, du Comité de suivi Universitarisation des formations paramédicales et maïeutique.
Les filières de rééducation également sur le gril
Mais le sort des étudiants infirmiers a ensuite fait place, lors de cette session, à l'évolution du dispositif de recrutement des candidats d'autres filières, notamment l'ergothérapie, la psychomotricité et la pédicurie-podologie. Pour elles aussi, les caractéristiques des formations et les attendus des professionnels font l'objet d'une réflexion, de même que les modalités d'inscription. Il en va de même pour l'admission en formation en orthophonie, en audioprothèse ou en orthoptie, avec une échéance fixée à fin 2018. La filière visuelle a d'ailleurs fait l'objet d'une étude plus poussée lors de la réunion du 10 juillet.
Le cas spécifique des filières visuelles
Dans un contexte de manque de médecins ophtalmologistes sur le territoire, des processus de délégations de tâches ont été mis en place, ce qui pose désormais la question des compétences à acquérir, pour les orthoptistes, voire les opticiens lunetiers. Les premiers sont formés en trois ans au sein d'instituts intégrés à l'Université, tandis que les seconds le sont en deux ans via un BTS. Et la question de la transversalité entre les deux niveaux de compétences, voire leur intégration en un seul cursus de formation, est au centre des débats. Quelles seront, à court terme, les modalités d'admission des étudiants ? Quels parcours en formation initiale et continue ? Quel devenir pour les formateurs actuels ? Autant de questions auxquelles les groupes de travail ad hoc devront répondre avant la fin de l'année.
Des bonnes pratiques pour l'intégration à l'Université
Dans une approche plus globale, c'est enfin l'accompagnement des projets d'intégration universitaire qui a été traité le 10 juillet. Les modalités d'admission des étudiants dans les formations, les droits des étudiants
ou la qualification des enseignants chercheurs font déjà partie des avancées majeures impulsées par les tutelles dans ce domaine. Mais sur le terrain également, des initiatives intéressantes ont vu le jour, qui sont aujourd'hui autant d'expériences réussies que les intervenants de la commission de suivi considèrent comme des bonnes pratiques
. Ces projets d'intégration concernent notamment l'articulation des cursus paramédicaux et universitaires, des partenariats pour la formation et la recherche, les droits des étudiants, voire la promotion des formateurs vers les niveaux M et D.
Un référentiel pour formaliser les pratiques d'intégration
Le Comité de suivi souhaite désormais formaliser l'accompagnement de projets de ce type afin de valider leur pertinence et leur faisabilité, les orienter, via des appels à projets notamment et susciter de l'émulation entre les acteurs pour entretenir la dynamique qui s'est ainsi créée. Il s'agit également ici de développer un référentiel de bonnes pratiques. Il a donc proposé de mettre en place un dispositif souple et réactif, sous forme d'appel à projets permanent, selon un cahier des charges rappelant les finalités de l'intégration universitaire et un retour sur les expériences réussies dans ce domaine. Le Comité devrait nommer une équipe dédiée à cet accompagnement pour entretenir les échanges avec les porteurs de projets et une valorisation lors des travaux dudit Comité.
Au fur et à mesure de son évolution, l'universitarisation des formations paramédicales met à jour le volume et la complexité des sujets qu'elle a à traiter. Ce processus en est, de ce fait, des plus intéressants et nous avons hâte de connaître les avancées qui naitront des prochaines réunions du Comité de suivi qui se tiendront le 5 septembre, le 17 octobre, le 14 novembre et le 12 décembre 2018.
Bruno Benque Rédacteur en chef www.cadredesante.combruno.benque@cadredesante.com @bbenk34
REFONTE DE LA FORMATION
L'idée d'un tronc commun en master hérisse les infirmiers spécialisés
ÉTUDES
D’infirmier à médecin : pourquoi et comment ils ont franchi le pas
VIE ÉTUDIANTE
FNESI'GAME : l'appli qui aide les étudiants infirmiers à réviser
PRÉVENTION
Des ateliers pour préserver la santé des étudiants en santé