L’auteur, Alexandre Mathieu-Fritz, maître de conférences en sociologie, relate la mise en place du processus d’universitarisation des IFSI au sein de son université, en mettant en relief les particularités du dispositif choisi, ainsi que les solutions adoptées pour faire face aux difficultés rencontrées.
Ceci est un témoignage à propos de mon expérience du co-pilotage du projet d’universitarisation des Instituts de formations en soins infirmiers1. « Le processus d’universitarisation [de la formation infirmière] conduit à ce que l’université joue un rôle actif dans la formation des infirmières en fixant un cadre dans lequel cette formation doit s’effectuer, i.e. en contrôlant le contenu et le déroulement de certains enseignements (pour les enseignements à coordination universitaire : qui se composent de deux blocs : « sciences humaines sociales et droit » d’un côté, et, de l’autre, « sciences biologiques et médicales ») ; une fois ce cadre mis en place, à la fin du parcours de formation, le « grade licence » est délivré à tout détenteur du diplôme d’Etat en soins infirmiers [180 crédits ECTS]. Cet alignement avec le cadre du LMD doit permettre aux détenteurs du grade licence de poursuivre ensuite leur formation en Master. Concrètement, pour que l’universitarisation puisse se mettre en place, une convention doit être signée par la Région, les universités et les structures de formation en soins infirmiers. Le plus souvent, des Groupements de coopération sanitaire (GCS) - qui permettent de réunir, au sein d’une même structure, des acteurs privés et publics - ont été créés. »
Il ne s’agit pas pour moi de produire une analyse sociologique, même si je suis sociologue du travail et des professions et que je m’intéresse spécifiquement au monde médical. Je vais « témoigner », c’est-à-dire que je vais m’efforcer de restituer le plus rigoureusement possible - comme tout enquêté honnête pourrait le faire - la façon dont je percevais le projet d’universitarisation lui-même, notamment son intérêt au plan institutionnel, ainsi que la façon dont je percevais mon rôle et dont je définissais mes motivations à animer ce projet durant les deux années où j’étais directement impliqué. Pour cette restitution, j’ai dû me baser principalement sur mes souvenirs, mais aussi sur mes échanges électroniques avec les différents acteurs. J’ai cessé d’exercer mes fonctions liées aux IFSI à la fin de l’année 2011 et j’ai donc eu besoin de me rafraîchir un peu la mémoire. Ce que je vais relater maintenant renvoie donc à mon analyse personnelle, à un point de vue situé historiquement, mais aussi reconstruit a posteriori.
Le début de l’aventure
Tout commence à la rentrée de l’année universitaire 2009-2010, de façon tout à fait incidente. On pourrait parler d’une entrée dans le projet d’universitarisation « par hasard ». La directrice d’un IFSI implanté à proximité de l’Université Paris-Est Marne-la-Vallée demande en septembre 2009 à nous rencontrer, « nous », c’est-à-dire les représentants de l’UFR sciences humaines et sociales - SHS. Lors de l’entrevue, elle nous indique que depuis quelques mois (l’été 2009) se mettait en place l’universitarisation des IFSI, dont je n’avais pas encore entendu parler. Elle souhaite alors que son institut soit « universitarisé » par l’Université de Marne-la-Vallée - pour le volet des sciences humaines , avec qui les partenariats d’enseignement se sont toujours bien déroulés. Plusieurs partenariats avaient en effet été établis entre notre université et cet institut de formation en soins infirmiers, certains de mes collègues sociologues y avaient fait cours les années précédentes. Suite à cette entrevue, il est convenu que nous nous engagerions dans ce que nous envisagions alors comme une nouvelle forme de partenariat. A ce moment-là, je suis directeur adjoint d’UFR, sociologue, intéressé à la fois par les univers soignants et par l’enseignement de la sociologie auprès d’étudiants non spécialistes ou en formation continue. Par le passé, j’avais réalisé des cours auprès de travailleurs sociaux et de cadres de santé en formation. De plus, j’ai toujours pensé qu’il fallait exporter l’enseignement de la sociologie au-delà de l’université et apporter le plus possible la preuve de son utilité dans différentes sphères professionnelles non académiques. Par ailleurs, je mesurais déjà bien les difficultés propres à l’enseignement de la sociologie auprès de ces publics2. J’étais donc la victime toute désignée - et même consentante - pour devenir référent de ce partenariat somme toute modeste, tout du moins à ce moment-là.
L’extension du dispositif
Mon université, l’UPEMLV, est rattachée à un PRES (un pôle de recherche et d’enseignement supérieur) auquel appartient également l’université Paris-Est Créteil (UPEC), qui se compose notamment d’une faculté de médecine et qui, dès 2009, s’est engagée parallèlement dans une démarche d’universitarisation des IFSI, mais en partant des sciences biologiques et médicales. Nous avons mis plusieurs mois avant de pouvoir faire le rapprochement. Les premières rencontres avec les responsables de l’universitarisation du côté de l’université de Créteil (UPEC) ont lieu au cours du mois de janvier 2010.
Nous avons rapidement décidé d’unir nos forces. Cette alliance entre les deux universités m’a conduit à piloter le projet pour le volet des sciences humaines et sociales en passant d’un IFSI à… 11 IFSI ! Ces IFSI, pour la majorité d’entre eux, sont implantés en Seine-et-Marne et sont parfois très éloignés les uns des autres.
Un comité de pilotage a été créé. Il était composé des deux vice-présidents enseignements et professionnalisation de l’UPEMLV et de l’UPEC et de deux enseignants référents (une professeur de pharmacologie et moi-même). Autour de ce noyau sont venus s’adjoindre de façon plus ou moins durable le vice-doyen de la faculté de médecine de Créteil, ainsi que des responsables des TICE (technologies de l’information et de la communication pour l’enseignement). Dans un premier temps étaient présents les seuls universitaires ; ensuite, nous avons décidé d’inviter 4 représentants des 11 IFSI pour siéger à nos côtés au sein du comité. Les objectifs du comité de pilotage sont de donner corps à la « coordination universitaire » des diverses unités d’enseignement concernées par la coordination. Cette dernière s’est traduite notamment par un souci d’harmonisation des enseignements pour les IFSI concernés qui s’est décliné de différentes manières.
Des différences de méthodes au sein du comité de pilotage
Initialement, les méthodes de travail divergeaient entre les responsables du projet d’universitarisation des deux universités, chacune d’elles ayant démarré l’universitarisation de façon isolée. Du côté des « sciences biologiques et médicales » qui couvraient plus d’unités d’enseignements « à coordination universitaire » que les sciences humaines -, le dispositif mis en place consistait prioritairement à produire des cours relativement standardisés dans les différentes matières avec les formateurs : l’universitaire spécialiste du domaine concerné proposait un cours et en expliquait le contenu aux formateurs - qu’il contribuait, en cas de besoin, à former au passage.
La démarche que j’ai adoptée initialement de mon côté était différente. J’avais une bonne connaissance des instituts de formation du travail social (les IRTS) et des instituts de formation des cadres de santé (IFCS). Je connaissais bien les ambiances de travail qui y régnait, c’est-à-dire à la fois la convivialité, voire le caractère « contenant », mais aussi le rapport ambivalent au monde académique, à l’université - rapport qui est fait à la fois de fascination et de rejet, lequel s’effectue au nom d’un certain pragmatisme. Je me suis dit très rapidement : « il faut d’abord aller sur le terrain, en Seine-et-Marne, à la rencontre des formateurs et des directeurs d’IFSI, là même où ils travaillent,… si l’on souhaite collaborer avec eux ». Personne ne collabore avec des inconnus.
J’ai constitué autour de moi une petite équipe de 6 collègues universitaires (nous étions donc 7 en tout) : deux sociologues agrégés de sciences sociales (qui avaient donc des bases en économie), un politiste/philosophe, une collègue passée par les sciences de l’éducation qui s’était frottée à la psychologie et une collègue sociologue de la santé. Le 6ème collègue est quant à lui un « acteur-clé ». Il est PAST, c’est-à-dire professeur associé (dans mon université) et porte une « triple casquette », en plus de son statut universitaire de professeur associé : il est infirmier de formation, docteur en philosophie et exerce comme formateur dans le domaine de la santé. Il m’a souvent tiré d’embarras, lorsqu’il a fallu trouver des arguments pour apaiser un auditoire inquiet, en l’occurrence, les directeurs et formateurs d’IFSI. Leurs inquiétudes concernaient les conséquences concrètes de la réforme de la formation infirmière sur le fonctionnement de leur structure de formation.
J’ai défini les objectifs de mon équipe en suivant deux grands principes : aller sur le terrain à la rencontre de nos interlocuteurs, d’un côté, et, de l’autre, produire de la coordination d’enseignements - par UE, « unité d’enseignement ». J’ai présenté cette organisation sous la dénomination de « double maillage » : « double maillage » signifie aussi que chaque collègue participant au dispositif a une double casquette : il est à la fois référent d’un IFSI (cela veut dire qu’il est le contact privilégié de cet IFSI dans le cadre du processus d’universitarisation et qu’il va à la rencontre de ses membres) et qu’il est également chargé de la coordination d’une unité d’enseignement ou d’une matière d’une unité d’enseignement.
Pour les sciences humaines et sociales (intitulées officiellement « sciences humaines sociales et droit ») : il y avait 3 UE « à coordination universitaire » : « santé publique et économie de la santé », « psychologie, anthropologie et sociologie », « législation, éthique, déontologie ». Ces UE se déroulaient sur 2 semestres. J’ai essayé de répartir les responsabilités liées à la coordination en fonction des compétences des membres de l’équipe3.
Chacun de mes collaborateurs était donc « référent » pour un ou deux IFSI. Etre référent consiste à aller sur le terrain, à la rencontre de nos interlocuteurs, sur le lieu de travail des directeurs et formateurs. L’objectif est de faire connaissance et éventuellement « briser la glace ». Je savais que l’universitarisation ne se ferait pas facilement et, surtout, je ne voyais pas comment il était possible de créer des formes de coopération nouvelles quasiment ex nihilo. Il fallait, selon moi, impérativement, aller à la rencontre des principaux intéressés. De façon tout à fait explicite, ces déplacements avaient pour but de réaliser une prise de contact afin de mettre en place des échanges – notamment téléphoniques et/ou électroniques – plus fluides par la suite. Le rythme fixé était de deux déplacements dans les IFSI par an (au minimum). L’idée de départ était que les formateurs et directeurs d’IFSI nous fassent part de leurs difficultés et de leurs besoins sur le plan de l’enseignement. Les représentants des IFSI nous ont toujours fait très bon accueil. Cette démarche semblait être appréciée et, surtout, a fonctionné.
Concrètement, aller sur le terrain nous a permis de mieux connaître les conditions de travail au sein des différents IFSI : je me souviens, par exemple, d’un échange avec mon collaborateur-clé (celui à la triple casquette) qui m’expliquait qu’un IFSI de Seine-et-Marne manquait de formateurs (environ 1/3) et qu’il n’avait que très peu de moyens – par exemple, il n’y avait pas de salle informatique et il paraissait donc impossible à ce moment-là de mettre en place un dispositif de visioconférence, etc. Détenir ses informations-là était important car cela nous permettait, au niveau du comité de pilotage, de fixer des objectifs plus réalistes – par exemple, lorsque nous évoquions la possibilité de faire de la visioconférence.
Initialement, du côté de Créteil, l’organisation était plus « centralisée » autour de mon homologue des sciences biologiques et médicales, qui recrutait, mais de façon ponctuelle, des collègues spécialistes des matières enseignées, pour qu’ils conçoivent les cours, mais aussi les examens et pour qu’ils réalisent les corrections. Elle n’a jamais pu leur demander – en plus de tout cela – d’aller, comme nous, sur le terrain, compte tenu de leur investissement au sein du processus d’universitarisation et de leur emploi du temps chargé. Faire une visite dans un IFSI prenait parfois, en effet, plus d’une demi-journée, selon son éloignement géographique.
L’harmonisation des enseignements
Sur le plan pédagogique, j’ai opté pour une harmonisation a minima, qui consiste à traduire, à décliner les programmes de formation dans les diverses matières relevant des UE de sciences humaines et sociales. Cela signifie que les coordinateurs d’UE ont produit la structure détaillée des cours - avec titres et sous titres - et ont établi une bibliographie. Et je répétais sans relâche aux représentants des IFSI que les cours réalisés dans leur institut de formation devaient recouper le plus largement possible la structure qui avait été ainsi définie.
Mon option pour une harmonisation a minima s’explique notamment par le fait qu’elle laissait une certaine liberté pédagogique aux intervenants, liberté qui me semblait nécessaire pour que les cours soient réalisés dans de bonnes conditions. Il me paraissait alors et il me paraît toujours impensable de produire des cours standardisés, clé en mains (exception faite de certains cours de méthodologie). Je ne me voyais pas imposer cela aux formateurs et aux intervenants des IFSI – intervenants qui sont parfois d’ailleurs très difficiles à trouver.
Dans le cadre de ce projet, j’ai toujours pensé qu’il valait mieux instaurer un dispositif partenarial, plutôt qu’un dispositif autoritaire ou de contrôle - même si la dimension du contrôle n’est pas forcément incompatible avec une forme de partenariat. Pour moi, il fallait instaurer un climat de confiance avec tous nos interlocuteurs, car on ne pouvait pas, de toute façon, vérifier par le détail le contenu des enseignements réalisés au sein des IFSI. Il fallait gagner la confiance des directeurs d’IFSI, et des formateurs, voire - pour bien faire - celle des vacataires intervenant dans les IFSI.
Cette harmonisation des enseignements entre les 11 IFSI concernés par notre coordination universitaire ne s’est pas faite sans mal, pour diverses raisons. Une de ces raisons est que les objectifs fixés par les textes officiels étaient très ambitieux, pour ne pas dire maximalistes : par exemple, pour chaque grande discipline, il fallait passer en revue les « grands domaines » et les concepts de base ; ensuite seulement venaient les branches des disciplines concernées qui s’intéressaient plus directement aux soins - le tout parfois seulement en 25 h de cours magistraux. Pour l’anecdote, le psychologue à qui j’ai demandé de décliner le programme officiel d’enseignement m’a indiqué, au cours de nos échanges, qu’il fallait non pas 40 heures pour respecter le programme officiel de psychologie, mais au moins 100 pour traiter de façon convenable ce qu’il y avait au programme. Et il en va de même pour les autres disciplines. D’un point de vue général, nous avons eu parfois l’impression de retrouver, dans la programmation pédagogique des textes officiels, la structure du programme de deug ou de licence « compactée » - e.g. un deug de psychologie ou de sociologie. Nous avons rapidement rencontré d’autres difficultés pour faire tenir les programmes d’enseignement dans les diverses disciplines : il n’y avait pas assez de salles dans les IFSI ou trop peu de place dans les emplois du temps.
Les inquiétudes des représentants des IFSI
On imagine sans mal que tout ce dispositif a très rapidement suscité des inquiétudes du côté des directeurs et des formateurs des IFSI. Pour tenter d’y remédier, nous avons passé beaucoup de temps à essayer de les rassurer sur les objectifs de notre démarche.
Certains dispositifs du processus d’universitarisation cristallisaient les inquiétudes. Dans le cadre du processus se mettait en place une « commission d’intégration » qui vise à habiliter les intervenants des IFSI (aussi bien les universitaires, les hospitaliers, que les vacataires extérieurs, diplômés de l’université). Dans le cadre du comité de pilotage, nous avions convenu que le niveau Master 2 dans la discipline enseignée était suffisant et que nous pouvions appliquer ce critère avec souplesse selon les cas, notamment en fonction des disciplines enseignées. Concernant ce dispositif d’habilitation, on nous a rapporté que certains intervenants ou certains formateurs des IFSI craignaient de ne pas être habilités et d’être remplacés par des universitaires ou des vacataires qui eux, auraient reçu l’agrément de l’université. Nous avons alors répété sans relâche que « nous ne disposions pas d’une armée industrielle de vacataires prête à bondir sur les IFSI ». Nous leur avons aussi indiqué que nous savions qu’il est parfois difficile de trouver des intervenants et que nous serions « souples » dans l’application de nos critères d’habilitation : il fallait se montrer pragmatique, nous ne pouvions pas interdire, d’autorité, à des intervenants de faire leurs cours sans proposer une solution de remplacement.
Autre question cruciale, celle du financement des intervenants. Ceux qui allaient être validés seraient rémunérés au tarif universitaire - soit environ 40 euros nets de l’heure -, les autres resteraient au tarif IFSI habituel, qui est inférieur. Il y avait donc un enjeu réel pour les intervenants extérieurs. Pour les IFSI, le problème était d’obtenir les financements : il fallait budgéter à l’avance le nombre d’heures des nouveaux intervenants habilités par l’université, ce qui était très difficile à programmer. A ce propos, les problèmes de financement par la Région se trouvaient aussi du côté universitaire. La Région Ile-de-France ne finançait pas les coûts de coordination - pourtant conséquents - et se disait prête à financer seulement les enseignements - qui ne représentaient qu’une faible part du travail réalisé. Ainsi, le coût de toute l’organisation de l’universitarisation, qui est complexe et « chronophage », restait à la charge de l’université. Les tâches liées à l’universitarisation sont, en effet, fort nombreuses et variées : harmonisation des maquettes, relations avec les représentants de la Région, participation aux réunions pédagogiques dans les IFSI et aux nombreuses commissions d’attribution des crédits, rencontres et échanges avec les formateurs, participation au comité de pilotage, réponses aux demandes formulées par les IFSI concernant les cours et les supports pédagogiques (bibliographies, polycopiés, documents de TD) ou à propos de la recherche de vacataires susceptibles d’intervenir sur des thèmes particuliers, voire pointus...
En guise de conclusion…
Au cours du projet, j’ai rapidement eu le sentiment que nous étions dans « l’entre-deux » : ce sentiment était lié notamment à des informations que nous avions recueillies à la faveur de discussions informelles avec certains acteurs engagés dans le processus d’universitarisation mais avec d’autres universités. Dans certains cas, il semblait que les responsables des IFSI devaient « aller chercher » les universitaires pour qu’ils fassent leur travail d’universitarisation ; dans d’autres cas, une sorte de département universitaire avait été créé et tous les cours à coordination universitaire avait été programmés sans qu’il y eut réellement de négociation préalable avec les représentants des IFSI, qui s’étaient donc vu imposer tout un programme d’enseignements.
- Cet article est le fruit de l’intervention de l’auteur lors de la journée d’études du 21 janvier 2013 organisée par le RT 1 « Savoirs, Travail, Professions » de l’AFS et la revue Sociologie Santé et dont le thème était : « Le groupe professionnel des infirmières aujourd’hui »
Notes
- Textes de référence : arrêté du 31 juillet 2009 relatif au diplôme d’Etat infirmier (pour l’accès à la formation et organisation des études) et décret n°2010-1123 du 23 septembre 2010 (relatif à la délivrance du grade de licence)
- De façon plus générale, il me semble que la présence des sociologues dans ces univers professionnels/de formation doit s’accompagner d’un discours de justification. D’une part, parce que nous ne partageons pas, avec nos auditoires, l’expérience de la pratique des soins ; d’autre part, parce que les sciences sociales peuvent paraître – pour des étudiants dans les IFSI – très éloignées de ce qui est essentiel à leur formation, à savoir les techniques de soins. Il faut réussir à les intéresser en leur indiquant que nous leur offrons des clés de lecture permettant de mieux comprendre certains aspects de leur univers professionnel (« des lunettes permettant de mieux voir la réalité professionnelle »). De mon point de vue, ce discours paraît d’ailleurs plus audible par les étudiants cadres de santé (en IFCS) que par ceux des IFSI
- Nous avions aussi ajouté à cet ensemble l’UE « Initiation à la démarche de recherche ».
Alexandre MATHIEU-FRITZ
Maître de conférences en sociologie à l’Université Paris-Est Marne-la-Vallée (UPEM)
Chercheur au Laboratoire Techniques, Territoires et Sociétés (LATTS)
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