Avec la moustache comme emblème, la Foundation Movember lutte pour la santé masculine à l'échelle mondiale (21 pays aujourd’hui). Née en Australie dans un pub de Melbourne il y a 19 ans, sa campagne "Movember" invite chacun à se faire pousser la moustache au mois de novembre pour sensibiliser son entourage et récolter des fonds. Cette année, l’un de ses ambassadeurs, Stéphane Beaumont, nous rappelle combien il est important que les hommes se préoccupent de leur santé.
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Movember, dans de plus en plus d'esprits, c’est le port de la moustache. A la Chaplin, à la Dali, sérieuse, sage, touffue ou excentrique, elle se décline ce mois de novembre pour rappeler l’importance de se soucier de sa santé quand on est un homme. Movember, ce n’est pas qu’au mois de novembre. Ça doit être une attitude tout au long de l’année
. Pour Stéphane Beaumont, ambassadeur du mouvement depuis plus de 10 ans et lui-même touché par un cancer testiculaire à l’âge de 34 ans, les hommes ne sont pas suffisamment concernés par leur santé. J’étais la caricature de l’homme qui ne fait pas attention à lui
, raconte cet ancien patient, aujourd’hui en rémission, qui met en garde ceux qui, comme lui, ont tendance à regarder ailleurs. Le cancer de la prostate est le premier cancer en France par son incidence*, nettement devant les cancers du poumon et du côlon-rectum et représente à lui seul près de 26 % de l’ensemble des cancers incidents masculins. Quant au cancer du testicule, il est le premier cancer de l'homme jeune. Dans 95% des cas, si la maladie est diagnostiquée à temps, la guérison est au rendez-vous. Le cancer n’est pas une maladie honteuse, alors osez en parler autour de vous
, assure Stéphane Beaumont.
Movember, ce n’est pas qu’au mois de novembre. Ça doit être une attitude tout au long de l’année.
Le cancer bien sûr, mais pas que !
Le mouvement Movember
s’intéresse à la santé masculine en général. Depuis la crise sanitaire, au-delà du cancer, la campagne a notamment mis l’accent sur la santé mentale des hommes. Dans le monde, 3 suicides sur 4 sont masculins
, souligne ainsi la fondation. Les problèmes de santé mentale touchent plus fréquemment les hommes que les femmes : les trois quarts des suicides sont commis par des hommes. L’Organisation Mondiale de la Santé évalue à 510 000 le nombre d’hommes qui se suicident chaque année dans le monde. Cela correspond à un suicide par minute
, précise son communiqué. Movember espère donc changer les réflexes en profondeur. Le constat aujourd’hui est que la virilité et l’égo des hommes ne les poussent pas à demander de l’aide, ainsi ils sont encore trop nombreux à ne pas être conscients d’être atteints d’un problème de santé mentale. Triste constatation qui NE DOIS PAS être une fatalité
. Mot d’ordre donc : il faut parler, parler, parler de ces questions. Un seul exemple : la maison Rose, dédiée aux femmes atteintes de cancer n’accueille pas d’hommes. Nous avons demandé pourquoi à sa fondatrice. Réponse : On a tenté l’expérience mais les hommes ne se déplacent pas…
Il faut donc que les choses changent. A vos moustaches.
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*source : Institut National du Cancer
Susie BOURQUINJournaliste susie.bourquin@infirmiers.com @SusieBourquin
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