La consommation d'alcool et le tabagisme des jeunes ont progressé entre 2005 et 2010, selon les résultats de l'enquête Baromètre santé jeunes consacrée à cette population, présentés le 5 juin 2013 par l'Institut national de prévention et d'éducation pour la santé (Inpes).
Cette tendance est surtout le fait d'une augmentation des alcoolisations ponctuelles importantes, selon les conclusions diffusées le 5 juin 2013 par l'Inpes. Le Baromètre santé jeunes est un sondage aléatoire réalisé par téléphone depuis plus de 20 ans. En 2010, 27.658 personnes de 15 à 85 ans ont été interrogées.
Parmi les 15-30 ans, 11% sont concernés par des niveaux de consommation d'alcool chronique ou à risque de dépendance. Ils ont progressé pour toutes les tranches d'âge (15-19, 20-25 et 26-30 ans).
Si la consommation d'alcool concerne toujours davantage les hommes que les femmes, l'écart rétrécit pour les ivresses et les alcoolisations ponctuelles importantes. Il est passé de 29 points en 2005 à 24 points en 2010 pour les ivresses au cours de 12 mois précédant l'enquête. En 2010, parmi les 20-25 ans, 57% des hommes et 33,5% des femmes déclaraient avoir été ivres dans l'année, contre respectivement 48% et 19% en 2005.
Les étudiants sont particulièrement concernés par cette augmentation de consommation d'alcool, note l'Inpes. Le pourcentage de ceux déclarant une alcoolisation importante par semaine a progressé de quasiment 20 points passant de 32,5% en 2005 à 50,5% en 2010.
Le tabagisme a également gagné du terrain entre 2005 et 2010 après dix de recul. La prévalence, qui avait décliné de 46% en 2000 à 41% en 2005, s'établissait à 44% en 2010. Cette hausse concerne surtout les garçons.
Mesuré pour la première fois dans le Baromètre santé 2010, le recours aux médicaments psychotropes concernait un jeune sur cinq. Ils ont par ailleurs été 9% à déclarer un "épisode dépressif caractérisé". Interrogé sur ce point par l'APM, l'Inpes a indiqué que l'enquête étant déclarative, la question n'avait certainement pas été posée en termes de diagnostic posé par un médecin.
L'enquête s'est également penchée sur le sommeil et révèle que 11% des 15-30 ans prenaient « des produits pour dormir », le plus souvent des hypnotiques et des somnifères
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