En juillet 2015, Laura Servajean, alors étudiante en soins infirmiers à l'Institut de Formation en Soins Infirmiers de Savoie (promotion 2012-2015) a soutenu avec succès son travail de fin d'études sur la thématique suivante : « De l’hypnose dans les soins infirmiers : un outil supplémentaire pour faire face à la douleur ». Elle souhaite aujourd’hui le partager avec la communauté d’Infirmiers.com et nous l'en remercions.
Laura débute ainsi son travail de recherche : « Dans le cadre de l’unité d’enseignement 5.6, semestre 6 de ma formation en soins infirmiers, j’ai choisi de travailler sur la prévention et le soulagement de la douleur par une prise en charge non médicamenteuse.
Depuis le début de ma formation, nous nous retrouvons tous régulièrement face à des situations complexes où la douleur est problématique. De plus, durant ces trois années d’études en soins infirmiers, nous abordons régulièrement le confort du patient, ainsi que son bien-être. Ce sont des préoccupations en effet essentielles dans cette profession. C’est pourquoi parler de la prise en charge de la douleur dans mon travail m’a paru évident. Plus particulièrement, je souhaitais m’interroger sur les douleurs induites par les soins, du fait que celles-ci m’apparaissent comme un paradoxe par rapport au sens premier de ce métier, prendre soin. Plus personnellement, j’ai toujours été intéressée par les méthodes dites « naturelles » utilisées dans les soins. C’est pourquoi j’ai voulu lier ces deux sujets afin de pouvoir approfondir et clarifier mes connaissances, et les mettre en lien avec les soins infirmiers.
Un grand nombre de moyens non médicamenteux existent dans la prévention et la gestion de la douleur. Cependant, un de ces moyens a particulièrement retenu mon attention, l’hypnose, car elle connaît depuis quelques années un regain d’intérêt dans le domaine médical, particulièrement dans les soins infirmiers, et de plus en plus d’infirmiers et infirmières s’y forment. Elle semble de plus prouver son efficacité. C’est ainsi que j’ai décidé d’en faire le sujet de mon mémoire. Il faut préciser que ce mémoire ne concernera pas l’hypnose anesthésique, car je souhaite que les recherches puissent concerner tous les services de soins, et non pas être centrées sur le bloc opératoire.
Dans ce travail, je présenterai tout d’abord deux situations qui, parmi d’autres, m’ont poussée à me questionner sur la prise en charge de la douleur et sur l’hypnose médicale. Ensuite, d’après mes recherches, j’exposerai dans une première phase théorique les concepts nécessaires à la clarification de ce questionnement, puis les entretiens menés auprès de six infirmières diplômées d’État ainsi que l’analyse de ces entretiens, ce qui mènera au choix de ma question de recherche, et aux hypothèses répondant à cette question. Enfin, je présenterai dans la phase méthodologique la stratégie et la méthode que j’utiliserais au vue d’une poursuite des recherches d’après ma problématique finale.
Ce travail de fin d’étude m’aura appris à me questionner de manière plus poussée sur les thématiques de la douleur et de l’anxiété, et ainsi véritablement comprendre le rôle que peut jouer l’hypnose, en lien avec ces thématiques. Les entretiens réalisés sur le terrain m’auront permis d’obtenir des informations plus concrètes et précises concernant mes questionnements, mais aussi de découvrir d’autres aspects et apports de l’hypnose. Ce fut donc finalement un travail très enrichissant, tant d’un point de vue théorique qu’humain. En définitive, je peux dire que l’hypnose représente aujourd’hui un moyen alternatif et complémentaire concernant la gestion de la douleur et de l’anxiété dans les soins infirmiers. »
Lire le TFE - L'hypnose dans les soins infirmiers
Aurélie TRENTESSE Journaliste Infirmiers.com aurelie.trentesse@infirmiers.com @ATrentesse
REFONTE DE LA FORMATION
L'idée d'un tronc commun en master hérisse les infirmiers spécialisés
ÉTUDES
D’infirmier à médecin : pourquoi et comment ils ont franchi le pas
VIE ÉTUDIANTE
FNESI'GAME : l'appli qui aide les étudiants infirmiers à réviser
PRÉVENTION
Des ateliers pour préserver la santé des étudiants en santé