En novembre 2011, Freddy Martin, étudiant de 3e année à l'Institut de Formation aux Métiers de la Santé du Centre Hospitalier Universitaire Carémeau, à Nîmes, (promotion 2008-2011) soutenait son travail de fin d'étude sur le thème suivant : « Le soignant au cœur de la relation de soin ». Il souhaite aujourd'hui le partager avec la communauté d'Infirmiers.com et nous l'en remercions.
Freddy Martin argumente ainsi son travail de recherche : « Comment pouvons-nous avoir un comportement le plus adapté possible aux différentes demandes des patients, verbalisées ou non ? J’ai spontanément essayé d’interroger les soignants que j’ai rencontré et les réponses que j’ai obtenu des différents professionnels sont : « ça se sent ! » ou encore « tu verras, avec l’expérience tu y arriveras de mieux en mieux. »
Pourtant les soignants sont unanimes sur un point : il faut conserver une juste distance relationnelle avec les patients, s’impliquer suffisamment mais pas trop pour ne pas se faire submerger par nos émotions, ce qui pourrait altérer notre objectivité analytique, notre efficacité et, au final, être préjudiciable pour le patient. Mais dans la pratique est-ce aussi évident ? Pouvons-nous prendre conscience de notre implication émotionnelle et juger qu’elle est suffisante ou pas ? En d’autres termes : en quoi la gestion des émotions pour les soignants permet-elle d’optimiser la relation de soin ? En conclusion, la relation soignant-soigné est faite d’un équilibre fragile. Connaître et gérer les émotions (que ce soit les nôtres ou celles du patient) intervient de manière importante dans cet équilibre mais les relations des autres attributs du système ne doivent pas être oubliés. Tout au long de nos études, il nous est enseigné de prendre en compte le patient dans ses dimensions psychologiques, sociales et médicales. Ce travail m’a démontré combien il est important d’avoir une vision aussi complète lors de notre pratique, mais il m’a aussi appris que cela s’applique à toute personne avec qui nous interagissons.
Les émotions ont un rôle important dans notre comportement. Aussi, les formations sur les émotions seraient profitables pour tous les soignants, créer des temps pour qu'ils puissent, en équipe, échanger sur leurs difficultés, sans que ce soit entre deux gardes, pressés par le temps mais pourquoi pas à leur demande avec un professionnel qui aiderait à « mettre en mots » (et moins en « maux ») leur ressenti, leurs questionnements.
En me basant sur la théorie de l’efficacité personnelle perçue pour comprendre le concept de comportement, j’ai découvert qu’elle est en lien avec la notion de confiance en soi. Cette dernière est des plus intéressantes, de nombreuses personnes pensent en effet que la confiance en soi s’acquiert, mais dans nos pratiques quotidiennes les soignants sont très partagés. D'autres questions émergent alors : qu’en est-il réellement ? Peut-on apprendre à se faire confiance ? Quelle est la place des émotions dans la « confiance en soi » ? En quoi la « confiance en soi » d’un soignant affecte t-elle son efficacité professionnelle ? »
Lire le TFE « Le soignant au cœur de la relation de soin » (PDF)
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Bernadette FABREGASRédactrice en chef IZEOSbernadette.fabregas@izeos.com
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