Sujet épreuve de culture générale Tours, mars 2007
Q1
De quoi vivent les ménages pauvres ?
[...] Une frange croissante des ménages pauvres vit des revenus du travail : ce sont les "travailleurs pauvres". Certains, d'aillerus, cumulent travail et RMI, puisque cette possibilité leur est offerte, sur certaines conditions, depuis 1998. "Si toute situation de chômage n'est pas synonyme de pauvreté l'emploi ne protège pas à lui seul de la pauvreté", constate l'Observatoire. En effet, "le caractère précaire d'un nombre croissant d'emplois et la faiblesse de certaines rémunérations conduisent des personnes, qui ont pourtant travaillé tout au long de l'année, à des situations de pauvreté". La plupart, toutefois, sont salariés à temps partiel, victimes de longues phases de chômage ou travaillent par intermittence. Dans une étude d'octobre 2005 consacrée au sous-emploi, l'INSEE évaluait à 1,2 millions (soit près de 5% des actifs) le nombre de personnes "travaillant à temps partiel mais moins qu'ils ne le souhaiteraient". Cette probabilité était particulièrement élevée chez les "moins de 25 ans, les non-diplômés et les étrangers".
Marie Boëton et Anne-Bénédicte Hoffner
Les Dossiers de l'actualité, Octobre 2006.
Question : Expliquer la phrase soulignée à l'aide des éléments du texte et de vos connaissances.
Consigue : Répondre en 15 lignes.
Q2
Quand le travail rend malade...
Des recherches indiquent que les salariés se portent d'autant mieux que leurs savoirs sont reconnus et intégrés à l'organisation du travail. Au cours des vingt dernières années, on a pu noter une forte dégradation des conditions de travail des salariés. [...] Face à un tel constat, il importe de comprendre les mécanismes en jeu dans les atteintes à la santé. Si l'on adopte une position proche de celle de Georges CANGUILHEM, la santé peut être définie comme la possibilité pour chaque personne d'avoir une influence sur son environnement et sur sa propre vie. Cette approche permet de rendre compte des atteintes à la santé qui sont en lien avec l'organisation du travail et de ses évolutions. Elle permet, d'une part, de comprendre pourquoi des personnes ayant une forte charge de travail mais aussi une importante latitude décisionnelle peuvent avoir une perception positive de leur activité professionnelle, qui contribue sans doute favorablement à leur santé. Ce regard sur la santé conduit d'autre part à mieux comprendre pourquoi l'absence de marge de manoeuvre, d'autonomie dans le travail, est directement pathogène. [...] Toutes les situations où les travailleurs se sentent coincés, sans possibilité d'influencer leur environnement de travail et la définition de leurs propres modes opératoires, sont porteuses d'atteinte à la santé.
François DANIELLOU
Sciences Humaines, Hors Série, Mars, Avril, mai 2005.
Question : Expliquer à partir des éléments du texte et/ou de vos propres expériences la phrase soulignée.
Consigne : Rédiger la réponse en 15 lignes maximum.
Q3
Les seniors, encore exploitables ?
Les travailleurs seniors sont-ils moins performants que les jeunes actifs ? La réponse à cette question revêt un enjeu de taille. Alors que le législateur a repoussé l'âge de la retraite, les Français, dans les faits, cesent leur activité en moyenne trois ans avant l'âge prévu. La capacité des travailleurs vieillissants est-elle en cause ? Plusieurs études réalisées en France et en angleterre dans les années 1970 et 1990 mettent en évidence un discours ambivalent des employeurs vis-à-vis de leurs employés seniors. D'un autre côté, ils reprochent aux vétérans leur attitude négative par rapport au changement et, dans une moindre mesure, des aptitudes physiques plus limitées, de l'autre, ils apprécient leur expérience, leur fiabilité, un turn-over plus faible et un bon niveau de productivité. Les recherches menées très récemment à ce sujet montrent que la performance ne décline pas forcément avec l'âge et qu'il faut s'interroger sur les méthodes de mesure.
"Selon les dernières analyses économiques menées en France sur ce sujet, la productivité progresse avec l'âge jusque vers 40 ans, puis se stabilise", notent Catherine Delgoulet, Michel Millanvoye et Serge Volkoff, chercheurs en ergonomie et en études de l'emploi.
C. Delgoulet, M. Millanvoye et S. Volkoff
Sciences Humaines, n° 169, Mars 2006.
Question : Reformuler trois idées principales du texte.
Consigne : Rédiger la réponse en 10 lignes.
Q4
Les lois du bonheur au travail
Avoir le sentiment d'une rétribution équitable : l'adéquation d'un salaire avec le type de tâches effectué est un des facteurs clef du bonheur au travail. Un sujet délicat, néanmoins incontournable dans une optique de bien-être professionnel.
Trouver un sens à sa tâche : la conviction profonde de l'utilité (sociale, personnelle, familiale...), de son travail permet d'inscrire son activité dans un cadre plus vaste que la stricte sphère de son emploi. De quoi garantir une certaine sérénité.
Inventer son organisation : pour les tâches les plus pénibles, ennuyeuses ou difficiles, élaborer des nouvelles façons de travailler - en équipe, en rotation, à tour de rôle... - participe aussi du plaisir de travailler.
Aimer communiquer pour mieux s'impliquer : les salariés dont l'approche des relations humaines est positive, échangent plus efficacement au sein de l'entreprise et se sentent alors davantage engagés dans la vie de la société, donc plus concernés par leur activité.
Marc BOUJNAH
TGV Magazine, Octobre 2006.
Question : Parmi ces quatre propositions, développer à l'aide de trois arguments, celle qui vous paraît prioritaire.
Consigne : Rédiger la réponse en 15 lignes.
Q5
Naître ici et ailleurs
Il y a mille et une manière de venir et de faire venir au monde. Voilà ce que montre l'exposition consacrée à la naissance présentée au musée de l'Homme. Croisant un regard ethnologique et une approche historique, elle offre au visiteur, petit ou grand, une découverte aussi émouvante qu'instructive. Suivant l'ordre chronologique de l'événement, [...] celui-ci découvrira d'abord la préparation de la venue au monde et pourra par exemple y entendre les battements mêlés du coeur de l'enfant et de la mère, ou sentir les odeurs d'hôpital à différentes époques. Vient ensuite l'accouchement lui-même : si de nos jours dans les sociétés occidentales, il se fait presque toujours à l'hôpital et sur le dos, il en va souvent bien autrement ailleurs. Debout, accroupies, allongées sur le côté ou sur le dos voire dans l'eau, les femmes donnent vie de bien des manières et dans des environnements très différents. Aux côtés de la mère, il y a l'accoucheuse, de la matrone (la femme mûre et expérimentée qui connaît les gestes et assiste la mère dans les sociétés traditonnelles) à la sage-femme d'aujourd'hui qui a reçu une formation médicale. [...] L'exposition aborde aussi la naissance sociale de l'enfant opérée par l'annonce de la mise au monde, les cérémonies de présentation, le choix du nom.
Catherine HALPERN
Sciences Humaines, n° 169, Mars 2006.
Question : Développer, à partir de deux exemples, l'importance du respect des rites et des coutumes des personnes de culture différente.
Consigne : Rédiger la réponse en 15 lignes.
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