TFE - L'anxiété du patient au bloc opératoire

En juin 2016, Paul Adrien Sanchez, alors étudiant en soins infirmiers à l'Institut de Formation en Soins Infirmiers Nightingale Bagatelle (promotion 2013-2016) a soutenu avec succès son travail de fin d'études sur la thématique suivante : « La relation soignant-soigné face à l'anxiété du patient au bloc opératoire ». Il souhaite aujourd’hui le partager avec la communauté d’Infirmiers.com et nous l'en remercions.

Paul-Adrien débute ainsi son travail de recherche : « Au cours d'un stage que j'ai effectué en deuxième année, au sein d'un service de bloc opératoire, j'ai remarqué que la majorité des patients adultes pris en charge manifestaient, avant l'acte chirurgical, une certaine anxiété vis-à-vis de cette intervention. C’est ainsi que je me suis aperçu en parallèle que la dimension relationnelle occupait une place très importante dans cet univers assez technique. Grâce à mes recherches et à mes lectures, j'ai en effet pu remarquer que l'anxiété au bloc opératoire est un phénomène très récurrent. En effet, chez l'adulte, entre 60 et 80% d'entre eux manifesteraient une anxiété avant l'acte opératoire. Suite à ce constat, je me suis tout d'abord interrogé sur la nature de cette anxiété ainsi qu’à son évolution en tant que concept. Cela m'a donc amené à me poser une première question de départ qui est « En quoi la phase préopératoire et l'arrivée du patient dans le service sont-elles sources d'anxiété pour le futur opéré ? ». Cependant, après différentes lectures, je me suis aperçu que le fait d’exposer simplement les causes de cette anxiété limitait mon étude et qu'il était aussi indispensable d'avoir un aperçu sur la façon dont elle est prise en charge par les soignants. Le concept de la relation soignant-soigné face à l'anxiété des patients a par conséquent pris une place de plus en plus importante dans mes recherches, ce qui m'a amené à me questionner sur la nature et l'intérêt de cette prise en charge relationnelle. Ainsi, j'ai établi ma véritable question de départ qui m'a permis de concentrer mon analyse sur cet aspect particulier tout en conservant mes différents éléments de recherche : « En quoi la relation soignant-soigné influence-t-elle la prise en charge d'un patient anxieux au bloc opératoire ? ». Toutefois, cet approfondissement s'inscrit toujours dans le contexte de la prise en charge du patient avant son opération, afin d'analyser quelles particularités a cette anxiété durant cette période et d'avoir un aperçu sur la façon dont le soignant peut agir d'un point de vue relationnel.

En conclusion, cette réflexion nous apprend qu’il y a, derrière chaque patient qui va subir une opération chirurgicale, un être humain dans sa propre identité et ses représentations et qui peut éventuellement se trouver en situation de souffrance et d’anxiété. Nous avons vu que cette dernière peut prendre des formes différentes selon les individus et se manifester de façon variable. Cependant, cela nous apprend que ce sentiment dépend également d’une multitude de facteurs plus ou moins anxiogènes en fonction des patients et que ces derniers peuvent, de façon inconsciente, développer des stratégies d’adaptation afin d’y faire face. Notre rôle de soignant est dans un premier temps de parvenir du mieux possible à cerner et identifier tous ces éléments car, avec cette connaissance, la prise en charge se constituera au plus proche du patient ».

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Aurélie TRENTESSE  Journaliste Infirmiers.com aurelie.trentesse@infirmiers.com  @ATrentesse