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COURS IFSI

Cours - Digestif - Les gastrites

Publié le 10/02/2015
patient, lit, soignants

patient, lit, soignants

Une gastrite est un terme générique qui désigne une atteinte inflammatoire de la muqueuse de l’estomac. Celle-ci peut être aigüe ou chronique. Dans une gastrite il n’y a pas de perte de substance.

Physiopathologie

La fibroscopie peut aider à poser un diagnostic précis en terme d'évolution de la gastrite.

Plusieurs éléments peuvent provoquer une gastrite. Généralement nous retrouvons :

  • une infection à Helicobacter pylori ;
  • une agression chimique de la paroi comme alcool, le tabac, certains médicaments comme les anti-inflammatoires non stéroïdiens et l’aspirine ;
  • une atteinte immunologique comme la maladie de Biermer.

Quels signes cliniques ?

Les signes diffèrent qu’il s’agisse d’une gastrite aiguë ou d’une gastrite chronique.

Dans le cas d'une gastrite aiguë, nous retrouverons les signes suivants :

  • douleurs vives, brutales
  • crampes
  • brulures au niveau de l'épigastre
  • vomissements associés
  • une hémorragies digestive peut compléter le tableau.

Dans le cas d'une gastrite chronique, nous retrouverons les signes suivants :

  • troubles dyspeptiques divers ;
  • brûlures épigastriques ;
  • éructations ;
  • syndrome ulcéreux ;
  • une anémie peut être également constatée.

L’examen complémentaire

La fibroscopie digestive permet de poser le diagnostic et de mesurer l’ampleur des lésions grâce à l’observation de la muqueuse gastrique. Le plus souvent des biopsies sont pratiquées dans le même temps en vue d’une analyse.

Les différentes formes cliniques

Pour plus de clarté, nous les classerons en deux catégories : celles qui dépendent des gastrites aiguës et celles qui relèvent des gastrites chroniques.

Dans les gastrites aigües nous retrouvons :

- La gastrite aigüe toxique - Elle est essentiellement due à une absorbation excessive d’alcool et une consommation excessive de tabac entrainant des lésions gastriques importantes.

- La gastrite aigüe médicamenteuse - Elle est provoquée par l’absorption de médicament comme l’aspirine et des anti-inflammatoires non stéroïdiens qui entrainent des lésions et des ulcérations de la paroi gastrique.

- La gastrite infectieuse - Dans ce cas il s’agit le plus souvent de troubles en lien avec des gastro-entérites du type diarrhée et vomissement.

- La gastrite de stress - Elle est constatée après un stress important associée le plus souvent à un grand traumatisme comme un séjour en réanimation  ou après une intervention chirurgicale.

Dans les gastrites chroniques nous retrouvons :

- La maladie de Biermer - Cette maladie se présente comme une carence de la vitamine B12. En effet l’atrophie gastrique va entrainer un défaut de sécrétion par l’estomac du facteur intrinsèque qui favorise l’absorption de la vitamine B12. Cette maladie provoque une anémie associée parfois à des troubles neurologiques. C’est une maladie auto-immune. Le traitement repose essentiellement sur l’injection intramusculaire de vitamine B12. Le risque de cancer gastrique est important, c’est pourquoi une fibroscopie annuelle est prescrite afin de suivre l’évolution.

- La maladie de Ménétrier - Il s’agit d’une augmentation de la paroi de la muqueuse. Cet épaississement a pour conséquence une fuite des protéines en particulier l’albumine. Le plus souvent nous pouvons observer un amaigrissement et des œdèmes. Le risque de cancer digestif est important dans le cas de cette pathologie et le plus souvent le médecin prescrit une fibroscopie annuelle afin de suivre l’évolution.

Quel traitement ?

Chaque gastrite a son traitement propre avec un arrêt de l’agent causal si cela est possible. Le plus souvent des antiacides sont prescrits.

Les soins infirmiers associés

Le rôle éducatif de l’infirmier(e) sera à développer dans ce type de pathologie. En effet il va falloir accompagner la personne à construire parfois un nouveau mode de vie afin de changer ses habitudes quotidienne. En effet, pour favoriser la guérison, la personne va devoir :

  • repérer les situations stressantes afin de les diminuer ;
  • éviter les aliments irritants comme alcool, les épices ;
  • avertir son médecin et éviter l’automédication notamment avec les médicaments comme l’aspirine et les anti-inflammatoires non-stéroïdiens ;
  • avoir une hygiène de vie en adéquation avec sa pathologie.

Isabelle BAYLE Cadre de santé infirmier Ifsi de Savernes isabelle.bayle@gmail.com


Source : infirmiers.com