L’attestation de formation aux gestes et soins d’urgence doit être validée par tout étudiant en soins infirmiers. Infirmiers.com publie une série de 5 cours théoriques sur le sujet.
4.4. Arrêt cardio-respiratoire et réanimation cardio-pulmonaire
Article 5
4.5. Arbre décisionnel des urgences
5. Le chariot et le sac d’urgence
6. Spécialisation NRBC
Référence
4.5. Arbre décisionnel des urgences vitales
Obstruction des voies aériennes supérieures
Signes
Bouche ouverte, mains autour du cou
Aucun bruit ni son (pas de parole ni de toux)
Patient rouge voire cyanosé
OUI
Conduite à tenir
5 claques entre les omoplates avec la paume de la main
5 compressions abdominales de type Heimlich si les claques s’avèrent inefficaces
Recommencer alternance 5 claques/5 compressions Heimlich jusqu’à expulsion du corps étranger ou apparition d’une toux
Si perte de conscience ou arrêt cardio-ventilatoire, cf procédures ci-dessous.
NON
Hémorragie
Signes
Le sang s’écoule par une plaie (hémorragie externe) ou un orifice naturel (hémorragie extériorisée)
Pâleur, sueurs, marbrures du patient
Hypotension, tachycardie
Troubles de la conscience
OUI
Conduite à tenir
Faire allonger le patient
Plaie « simple »
Compression manuelle avec linge propre si possible ou la main directement sur la plaie
Relais par pansement compressif dès que possible, uniquement pour membres supérieurs et inférieurs
Si présence d’un corps étranger
Compression en amont si présence d’un corps étranger dans la plaie (artère fémorale à l’aine ou artère humérale au niveau du bras)
Réalisation d’un garrot entre le cœur et la plaie avec un garrot pneumatique ou un lien large (pour éviter lésions nerveuses) si présence d’un corps étranger dans la plaie
Oxygénation du patient dès que possible.
NON
Inconscience
Signes
Patient ne répond pas aux ordres simples : « parlez moi, serrez moi la main, clignez des yeux » ni aux stimulations douloureuses
OUI
Conduite à tenir
Le patient respire
Mettre immédiatement le patient en position latérale de sécurité (PLS)
Le patient ne respire pas
Cf procédure sur l’ACR ci-dessous
Evaluation de la respiration
Bascule prudente de la tête en arrière ou sub-luxation de la mâchoire
Evaluer la respiration en plaçant l’oreille sur la bouche (bruit ?) et en regardant le thorax/abdomen du patient (mouvement ?)
OUI
Patient inconscient ne respirant pas
Nourrissons/Enfants
Adultes
Cas particuliers
Soignant seul
5 insufflations dès constatation de l’arrêt respiratoire
Réévaluer fonction respiratoire et cardiaque
Si ACR : Débuter immédiatement une minute de réanimation cardio-pulmonaire : 30 compressions thoraciques/2 insufflations (ce qui correspond à 3 cycles de 30 compressions/2 insufflations minimum)
Compressions avec 2 doigts pour le nourrisson, une main pour l’enfant
Alerter le réanimateur ou SAMU si persistance de l’ACR, amener le charriot d’urgence si disponible et surtout le DSA/DAE
Recommencer la RCP le plus vite possible et mettre en place le DSA/DAE pédiatrique uniquement chez l’enfant (interdit chez nourrisson)
Reconnaissance de l’ACR (patient inconscient, ne respirant pas et n’ayant pas de pouls carotidien ou fémoral)
Alerte immédiate du réanimateur ou du SAMU, approcher le charriot d’urgence si disponible, et surtout le DSA/DAE
Débuter immédiatement la RCP à un rythme de 30 compressions/2 insufflations (environ 100 compressions par minute)
Les insufflations orales ne sont pas obligatoires par contre un massage cardiaque avec 100 à 120 compressions par minute est très fortement recommandé.
Mettre en place le DSA/DAE dès que possible s’il est disponible et suivre les instructions en interrompant le moins possible les compressions thoraciques
Poursuivre la réanimation cardio-pulmonaire sans interruption jusqu’à l’arrivée de l’équipe médicalisée
Se mettre à disposition du réanimateur dès son arrivée
Arrêt cardiaque d’un nourrisson/enfant sans signe précurseur et qui s’effondre devant un soignant seul
Alerte immédiate du réanimateur ou du SAMU sans faire les 5 insufflations ni la minute de RCP avant
Femme enceinte
Compressions thoraciques réalisées sur le sternum
Surélévation de la fesse droite pour favoriser le retour veineux via la veine cave (en réclinant ainsi l’utérus)
Le noyé
5 insufflations pour chasser l’eau des poumons avant évaluation de l’état cardio-respiratoire du patient
Plusieurs soignants
5 insufflations dès constatation de l’arrêt respiratoire
Réévaluer fonction respiratoire et cardiaque
Faire alerter le réanimateur ou SAMU si persistance de l’ACR, faire amener le charriot d’urgence et surtout le DSA/DAE par les collègues
Commencer immédiatement et sans interruption la RCP sur la base de 15 compressions thoraciques et 2 insufflations
Compressions avec 2 doigts pour le nourrisson, une main pour l’enfant
Insufflations à l’aide du BAVU pédiatrique avec un masque adapté
Mettre en place le DSA/DAE pédiatrique uniquement chez l’enfant (interdit chez nourrisson)
Reconnaissance de l’ACR (patient inconscient, ne respirant pas et n’ayant pas de pouls carotidien ou fémoral)
Débuter immédiatement la RCP à un rythme de 30 compressions/2 insufflations (environ 100 compressions par minute)
Faire alerter le réanimateur ou le SAMU par un autre soignant et faire approcher le charriot d’urgence également avec le DSA/DAE
Un autre soignant prend le relais aux insufflations à l’aide d’un BAVU adulte branché sur de l’oxygène à un débit de 15 litres par minute.
Mettre en place le DSA/DAE dès que possible et suivre les instructions en interrompant le moins possible les compressions thoraciques
Poursuivre la réanimation cardio-pulmonaire sans interruption jusqu’à l’arrivée de l’équipe médicalisée
Se mettre à disposition du réanimateur dès son arrivée
5. Le chariot d’urgence
Doit permettre le traitement en urgence des défaillances vitales, en attente d'un transfert vers un service de réanimation.
Doit répondre à certains critères invariables :
Il doit être connu de tous, scellé et opérationnel à tout moment
Son emplacement est invariable (sauf réorganisation de service) et accessible 24h/24 et 365 jours par an.
Son contenu n'est pas modifiable. Il est régulièrement vérifié (quantités et dates de péremption), testé, reconditionné (scellé)
Doit faire l’objet d’un protocole d’emploi : Ce n’est pas au soignant qui détecte l’ACR d’aller le chercher, tout retard dans la mise en œuvre de la RCP est une perte de chance pour le patient.
Son contenu :
A (Airway) = Intubation
B (Breathing) = Ventilation (BAVU Etc.)
C (Circulation) = Circulation (matériel pour perfusion Etc.)
D (Drugs) = Drogues (médicaments de l’urgence)
E (ECG) = ECG (scope)
F (Fibrillation) = Défibrillation (DSA/DAE)
Aujourd’hui, de plus en plus de services (hors réa) préfèrent les sacs d'interventions aux chariots ; ils sont équipés de la même manière, mais sont plus faciles à manier et plus rapides à déplacer.
6. Spécialisation NRBC et plans de secours
Avec la multiplication des attentats et menaces terroristes ces dernières années mais aussi des menaces liées à l’activité humaine (le nucléaire par exemple), des plans spécifiques ont été mis en place pour faire face aux risques nucléaires, radiologiques, bactériologiques et chimiques.
Plan ORSEC (Organisation de la Réponse de Securité Civile)
Plan global de gestion de crise visant à la protection générale des populations.
Destiné à faire face à l’insuffisance des moyens de secours (moyens dépassés)
Plan ROUGE (Une des dispositions du plan ORSEC)
Plan d’urgence dirigé par le Préfet, destiné à traiter un nombre important de victimes sur les lieux de l’événement, et à organiser les moyens de secours par rapport à cette concentration des victimes.
Plan BLANC
Elargis ou d’établissements
Destinés à permettre l’accueil d’un nombre important de victimes dans les services hospitaliers suite à une situation d’exception tout en préservant la sécurité des patients et personnels présents
Régi par la loi du 9 Aout 2004 et la circulaire n°DHOS/CGR/2006/401 du 14 septembre 2006
Le plan blanc est fréquemment déclenché avec le plan rouge pour faire face à l’afflux de victimes évacuées par le plan rouge.
Des plans spécifiques
Plan PIRATOX : Lutte contre la menace chimique
Plan BIOTOX : Lutte contre le bioterrorisme
Plan PIRATOME : Lutte contre la menace nucléaire
Plan canicule
Plan pandémie grippale
Plans de secours spécialisé (PSS) : Inondation Zonal (Île de France)
Webographie
Les textes de référence sur l’AFGSU, site du ministère de la santé : www.sante.gouv.fr
REFONTE DE LA FORMATION
L'idée d'un tronc commun en master hérisse les infirmiers spécialisés
ÉTUDES
D’infirmier à médecin : pourquoi et comment ils ont franchi le pas
VIE ÉTUDIANTE
FNESI'GAME : l'appli qui aide les étudiants infirmiers à réviser
PRÉVENTION
Des ateliers pour préserver la santé des étudiants en santé