L'an dernier, l'intersyndicale de l'hôpital psychiatrique du Rouvray signait un accord après trois semaines de conflit et une grève de la faim pour quatre salariés de l'établissement. 15 mois plus tard, le personnel attend toujours 30 postes de plus et l'ouverture d'une unité pour adolescents.
L'intersyndicale du centre hospitalier spécialisé du Rouvray a déposé un nouveau préavis de grève illimitée à partir du 19 septembre. Elle réclame l'application du protocole d'accord signé avec la direction l'an dernier, après un très dur conflit social. Plusieurs salariés de l'établissement, situé à Sotteville-lès-Rouen, avaient observé trois semaines de grève de la faim .
Mais jeudi 12 septembre, une réunion entre les syndicats et la direction a tourné vinaigre. Le protocole prévoyait 440 postes à la fin 2019 dans l'établissement. Il y en a actuellement 426. Il n'y en aura pas un de plus
, explique le délégué C.F.D.T, Jean-Yves Herment. La direction a expliqué aux représentants du personnel que 24 personnes ont déjà été recrutées. Seulement voilà, selon le secrétaire du C.H.S.C.T, ces 24 embauches ont servi à remplacer les départs en retraite ou les congés sans solde, mais pas à renforcer les services. On se sert de l'argent du contribuable à des fins qui ne sont pas les bonnes
, s'indigne Jean-Yves Herment J'ai pas signé un contrat avec Mickey !
Le 23 septembre, l'Union Syndicale de la Psychiatrie (USP) a publié un communiqué précisant que si rien ne s’est amélioré du sort des hospitalisés depuis la fin de la grève, pas plus que de celui des soignants. Les patients continuent d’être entassés sur des lits supplémentaires (plus de 30 en permanence dans l’établissement avec un taux d’occupation des lits qui ne descend pas en-dessous de 109 %) et les mineurs continuent d’être placés dans des pavillons adultes, les exposant à toutes sortes d’agressions
.
Si l'ARS et la direction de l'hôpital s'étaient enagées par écrit, entre temps un changement de directeur a eu lieu et le nouveau venu serait connu dans la région pour mettre en œuvre les plans d’austérité de l’ARS d’une main de fer, n’a cessé de maintenir l’opacité sur les affectations de postes soignants dans l’hôpital. Il estime avoir « plus que largement respecté le protocole »
.
Pour un savoir plus, rendez-vous sur le site de France Bleu et sur le celui de l'UPS
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